La crise des transports au Cameroun: un véritable parcours du combattant pour les voyageurs
La crise des transports au Cameroun atteint des proportions alarmantes, selon les informations exclusives rapportées par Jeune Afrique. Chaque trajet pour les voyageurs camerounais devient une véritable aventure, avec des routes défoncées, des bus en panne et des trains vétustes. Le quotidien des usagers s’apparente à un véritable parcours du combattant.
Chaos à Yaoundé: la gare routière de Mvan, un cauchemar pour les voyageurs
La situation à Yaoundé, capitale politique du pays, illustre parfaitement ce chaos. D’après l’enquête de Jeune Afrique, la gare routière de Mvan, qui absorbe plus de la moitié du trafic de la ville, est devenue un véritable cauchemar pour les voyageurs. Malgré un accord signé en février 2022 avec l’AFD pour sa réhabilitation, rien n’a changé. Les vols et les violences y sont monnaie courante, tandis que les infrastructures continuent de se dégrader.
Routes camerounaises: des projets coûteux et dangereux
Le problème des routes camerounaises prend des proportions inquiétantes, comme le révèle Jeune Afrique. En 2018, la Banque mondiale constatait que certains projets routiers au Cameroun coûtaient jusqu’à six fois plus cher que des projets similaires ailleurs en Afrique. Paradoxalement, ces routes extraordinairement coûteuses sont parmi les plus dangereuses du continent, avec des milliers d’accidents mortels chaque année.
Transport routier interurbain: une situation de quasi-monopole et de mauvaise qualité de service
Dans le secteur du transport routier interurbain, une situation de quasi-monopole s’est installée sur certains axes majeurs. L’agence Touristique Express, qui domine le trafic entre le Centre et le Grand Nord, a augmenté ses tarifs sans pour autant améliorer la qualité de service. Les pannes fréquentes et les retards interminables sont devenus la norme.
Transport aérien et ferroviaire: des alternatives défaillantes
Le transport aérien, censé offrir une alternative, est dans un état tout aussi préoccupant. L’aéroport de Ngaoundéré ne permet pas d’atterrir de nuit faute d’éclairage sur la piste. Quant à la compagnie nationale Camair-Co, ses difficultés ont conduit à la suspension de nombreuses liaisons intérieures. Le transport ferroviaire, dernière option pour les voyageurs désespérés, n’échappe pas à la règle avec des trains vétustes et mal entretenus.
Impuissance des autorités face à la crise des transports
Face à cette situation, même les plus hautes autorités semblent impuissantes. Le directeur de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN) a dénoncé l’état des routes du pays. Les promesses d’amélioration se multiplient, mais les résultats se font attendre, laissant les Camerounais subir quotidiennement les conséquences de ces infrastructures défaillantes.
Mot de la rédaction:
La crise des transports au Cameroun est un véritable frein au développement économique du pays. Entre les retards chroniques, les pannes à répétition et les infrastructures vétustes, c’est tout un pays qui se trouve ralenti dans sa marche vers l’émergence. Il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour améliorer la situation et offrir aux citoyens des conditions de transport dignes et sécurisées.
L’équipe de rédaction de Cameroon Magazine.
Cameroon Magazine: N°1 sur l’actualité. Vous informer c’est notre priorité. Retrouvez toute l’actualité sur cameroonmagazine.com
Laisser un commentaire