Cameroun : Transparence sur la santé du président Biya

Jeune Afrique demande la transparence sur la santé de Paul Biya: une tradition de déni contre l’obligation de transparence

Une rumeur qui soulève des questions

Le 8 octobre, une chaîne de télévision en ligne a annoncé le décès du président Paul Biya, déclenchant une vague de fake news. Cette situation a mis en lumière la question de la transparence sur la santé du chef de l’État camerounais. Face à cette rumeur, les autorités de Yaoundé ont réagi en interdisant tout débat sur la santé de Paul Biya, alimentant ainsi l’infodémie et le manque de clarté autour de la situation.

Une longue tradition de dissimulation

L’histoire regorge d’exemples de dirigeants politiques cachant leur état de santé réel pour maintenir une image de force et de stabilité. De Georges Pompidou à Abdelaziz Bouteflika, en passant par Mao Zedong et Francisco Franco, la dissimulation de la maladie est une pratique courante parmi les puissants. Cette opacité entourant la santé des dirigeants soulève des questions sur la transparence nécessaire pour assurer la stabilité politique.

Le poids du pouvoir et de l’éternité

Pour de nombreux dirigeants africains, le maintien au pouvoir est perçu comme un moyen d’échapper à la mort et d’assurer une forme d’éternité. Louis-Vincent Thomas souligne que la mort est perçue différemment en Afrique, mais les dirigeants politiques semblent craindre une fin solitaire loin de chez eux. Cette peur de la mauvaise mort pousse certains à maintenir une illusion de contrôle sur leur destinée, au détriment de la transparence et de la préparation nécessaire à une transition politique pacifique.

La nécessité d’une planification

Face à l’incertitude entourant la santé des dirigeants africains, il est crucial de prévoir une transition politique ordonnée et pacifique. La mort de Paul Biya, même si elle s’est révélée être une fausse information, a mis en lumière les enjeux de la succession et de la stabilité au Cameroun. Il est essentiel que les dirigeants politiques africains anticipent leur propre fin et préparent le terrain pour une transition en douceur, afin d’éviter le chaos et l’instabilité.

Mot de la rédaction:
La question de la transparence sur la santé des dirigeants politiques est cruciale pour assurer la stabilité et la légitimité des institutions. Le refus de divulguer des informations sur l’état de santé de Paul Biya soulève des inquiétudes légitimes quant à la gouvernance et à la préparation de la transition politique au Cameroun. Il est temps que les dirigeants politiques africains reconnaissent l’importance de la transparence et de la planification pour assurer un avenir stable à leur pays.

L’équipe de rédaction de Cameroon Magazine

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