Une affaire d’escroquerie de grande envergure secoue le Cameroun. Judith Marionne Nyandjock, nièce de Chantal Biya et employée à la Présidence de la République, a été arrêtée le 11 septembre dernier dans le cadre d’une vaste opération d’escroquerie impliquant plusieurs milliards de FCFA. Cette affaire met en cause des personnalités de haut rang, dont Hervé Parfait Mbapou, le Contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial de Paul Biya, Samuel Eto’o, ainsi que des hauts gradés de l’armée et certains lanceurs d’alerte.
Un jour seulement après son arrestation, des sources proches du dossier révèlent que Chantal Biya, l’épouse du président Paul Biya, fait pression sur la justice pour obtenir la libération immédiate de sa nièce, ainsi que celle de Bidima Ela, également impliqué dans cette affaire. « Si vous me cherchez, vous allez me trouver », aurait menacé Chantal Biya.
Il est important de noter que huit personnes, dont Judith Marionne Nyandjock et Bidima Ela, ont été mises aux arrêts dans le cadre de cette affaire et sont actuellement détenues à la prison principale de Kondengui. Les victimes de cette escroquerie se comptent par centaines, tant au Cameroun qu’à l’étranger. Le mode opératoire consistait à monter des fausses notes de renseignements pour extorquer de l’argent à des opérateurs économiques et des hommes politiques.
Le Contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial de Paul Biya, présenté par les autres suspects comme leur commanditaire, n’a jamais été inquiété jusqu’à présent. Au lieu de laisser la justice faire son travail, Chantal Biya semble vouloir protéger les siens en faisant pression sur les autorités judiciaires, au détriment de l’intérêt public et malgré la gravité des accusations.
Judith Marionne Nyandjock, quant à elle, jubile depuis la prison de Kondengui. Elle a confié à certaines personnes que le régisseur de ce pénitencier, Ipuny, lui a déjà signifié qu’elle serait libérée aujourd’hui à 8h, heure du Cameroun, après une audience devant le juge du Tribunal militaire. Les mandats d’extraction sont arrivés hier en soirée. Elle et sa famille fulminent partout que le pays leur appartient.
Originaire de Nanga-Eboko comme sa tante Chantal Biya, Judith Marionne Nyandjock est également réputée être une protégée de Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la présidence de la République, lui-même de Nanga-Eboko. Son cousin Cleopasse Medoulou Mengolo est Intendant adjoint de la présidence de la République et natif de Nanga-Eboko. Son feu père, Évariste Medoulou Medoulou, était directeur de la ferme de Paul Biya. Sa mère, Mme Medoulou, également connue sous le nom de Maman Bébé ou La Gouvernante de la première dame, est très liée à Chantal Biya. Le directeur adjoint de la sécurité présidentielle, le colonel Evina Ndo, proche de Judith Marionne Nyandjock, est également de Nanga-Eboko. Le Lt-Colonel Jean Alain Ndongo, commandant du groupement de la gendarmerie de Yaoundé, qui a conduit l’enquête préliminaire sur cette affaire et qui a entendu Judith Marionne Nyandjock avant de la libérer contre toute attente, est aussi originaire de Nanga-Eboko.
Il est important de souligner que le Cameroun est dirigé et pris en otage par la famille du couple présidentiel. D’un côté, les membres de la famille de Paul Biya et de l’autre côté ceux de son épouse Chantal Biya et de sa feue épouse Jeanne Irène Biya. Ils ont exagérément pillé le pays, l’entraînant dans l’abîme, face à l’indifférence du peuple qui périt dans la misère extrême et contraint à l’aventure. Ces membres de la famille présidentielle se préparent à prendre le pouvoir après Biya grâce aux fortunes qu’ils ont amassées. Ils ont mis leurs enfants dans les meilleures écoles et postes stratégiques pour préparer la relève. Une véritable reproduction sociale. Le peuple, englouti par la frustration et la pauvreté, trouve refuge dans les églises de réveil comme celle de Tsinga, alors que le pasteur de cette église est l’un de leurs bourreaux. Ce dernier, qui a pris fait et cause pour ce régime mortifère qu’il encense, se revendique d’ailleurs être le fils du couple présidentiel. Il s’est rallié très clairement au camp de Chantal Biya à travers son ami Oswald Baboke, même s’il a fait des coups avec le Contre-amiral Joseph Fouda en escroquant les Camerounais
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