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Etoudi: Paul et Chantal Biya en deuil

Jean-Baptiste Amié, ancien spiritain devenu prêtre du diocèse de Yaoundé sous l’impulsion de Mgr Jean Zoa (archevêque de Yaoundé de 1961 à 1998) est décédé le 12 février 2020 des suites de maladie. Il a été vicaire épiscopal, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) avant d’être créé chapelain de sa Sainteté. C’est également lui qui avait célébré, dans la plus grande discrétion, le mariage des époux présidentiels Paul et Chantal Biya.
Mgr Jean-Baptiste Amié n’est plus. Avec les pères Engelbert Mveng, Jean Marc Ela, ou encore Prosper Abega, il était l’un des hérauts de la théologie de la libération. Il a été le fondateur de la section camerounaise de l’Association œcuménique des théologiens africains (en abrégé AOTA).

De la Congrégation du Saint-Esprit au diocèse de Yaoundé
C’est dans les années 1940 que le jeune Jean-Baptiste Amié entend l’appel de Dieu et décide après ses études primaires à l’école catholique Saint-Joseph de Mvolyé d’entrer au petit séminaire d’Akono, à l’époque tenu par les pères de la Congrégation des spiritains. Encouragé par Mgr François-Xavier Vogt, alors vicaire apostolique de Yaoundé, il entre au noviciat des spiritains en France et après ses études philosophiques et théologiques, il est ordonné prêtre et devient ainsi, avec les pères Athanase Bala (qui deviendra le deuxième évêque de Nadia) et Ferdinand Azegue, les tout premiers pères spiritains camerounais.

En froid avec Mgr René Graffin, successeur de Mgr François-Xavier Vogt au siège du vicariat apostolique de Yaoundé, et premier archevêque de la capitale du Cameroun indépendant en 1960, dont il critiquait les méthodes pastorales, les qualifiant de «?colonialistes?», le père Jean-Baptiste Amié quitte les spiritains après l’intronisation de Mgr Jean Zoa comme archevêque, et intègre le diocèse de Yaoundé.

Il retrouve ses compagnons de route du petit séminaire Saint-Joseph d’Akono que sont Engelbert Mveng devenu prêtre de la Compagnie de Jésus, Jean Marc Ela, Prosper Abega, François-Xavier Amara, tous «?prêtres indigènes?» avec qui il va engager le travail théologique de l’inculturation du message évangélique.

Mgr Jean Zoa fera alors du père Amié un des hommes clés de son diocèse en lui confiant, dans les années 1970 et 1980, les fonctions de vicaire épiscopal en charge de plusieurs zones pastorales. L’archevêque lui fera intégrer également la commission de traduction du missel romain en langue ewondo, la langue utilisée par l’Église catholique camerounaise pour l’évangélisation du Centre et du sud du pays.

Secrétaire général de la Conférence épiscopale du Cameroun (Cenc)
À la fin des années 1970, sur proposition de Mgr Jean Zoa, il est nommé secrétaire général de la conférence épiscopale du Cameroun. Il restera à ce poste pendant deux mandats de quatre ans.

C’est ainsi qu’il assiste, en mars 1985, à une rencontre entre les théologiens africains qui réclament l’inculturation du message évangélique et le concile africain, et des émissaires du Vatican en envoyé par le pape Jean-Paul II. La rencontre se tient à l’Institut catholique de Kinshasa en République démocratique du Congo, avec le parrainage du cardinal Malula, ancien archevêque de Kinshasa, et de son auxiliaire de l’époque, Mgr Tharcius Tshibangou.
Alors que se tient, à Rome, le synode africain, en 1994 Mgr Jean-Baptiste Amié apporte son soutien au synode parallèle organisé par les théologiens africains toujours à Rome, «?pour éviter que l’esprit de volonté voire l’inculturation du message évangélique dans l’Église d’Afrique ne soit déformé?», confiera-t-il à l’un des paroissiens du Christ-Roi de Tsinga.

Mariage de Paul et Chantal Biya
Au milieu des années 1990, alors qu’il est toujours curé de la paroisse Christ-Roi de Tsinga, Mgr Jean-Baptiste Amié bénira le mariage, en secondes noces, du chef de l’État camerounais Paul Biya – qui a été son camarade du petit séminaire Saint-Joseph d’Akono – avec Chantal Vigouroux.

En 2010, le pape Benoît XVI le fait chapelain de sa Sainteté [qui lui confère le titre de Monseigneur].

Malade ces dernières années, Mgr Jean-Baptiste Amié vivait en famille. Il a été hospitalisé quelques semaines avant de rendre l’’me, le 12 février.


SOURCE : https://www.w24news.com/etoudi-paul-et-chantal-biya-en-deuil/?remotepost=55116

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