Le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi reporte l’affaire Nitcheu-Ngoh Ngoh
Le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi a décidé de reporter au 28 novembre 2024 l’examen de l’affaire opposant l’Honorable Jean Michel Nitcheu au Secrétaire Général de la Présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh. Cette prochaine audience sera dédiée aux réquisitions du Ministère Public dans cette affaire sensible d’usurpation présumée de la fonction présidentielle.
Accusations d’usurpation de fonction
Le président du Front pour le Changement du Cameroun (FCC), Jean Michel Nitcheu, accuse Ferdinand Ngoh Ngoh d’outrepasser ses prérogatives en exerçant de facto les fonctions du président de la République. Dans sa requête devant le tribunal, l’ancien cadre du Social Democratic Front dénonce notamment l’utilisation systématique de la formule « Hautes Instructions » par le SGPR pour gouverner « en lieu et place » du président Paul Biya.
Pour étayer ses accusations, le plaignant a présenté plusieurs correspondances signées par Ferdinand Ngoh Ngoh, dont une lettre du 09 mars 2022 concernant les revendications des enseignants, une autre du 25 juillet 2022 relative à l’arrêt des poursuites contre l’ancien ministre Basile Atanagana Kouna, et une correspondance du 07 avril 2020 sur les mesures anti-Covid. Selon Nitcheu, ces décisions auraient été prises sans délégation expresse du président de la République.
Violation du décret n°2011/412
Le coordonnateur national de l’Alliance Politique pour le Changement (APC) s’appuie sur le décret n°2011/412 du 09 décembre 2011 qui définit clairement le rôle du SGPR comme « assistant » du président de la République. Or, selon le plaignant, Ferdinand Ngoh Ngoh exercerait « par un procédé complètement arbitraire, la fonction suprême de président de la République du Cameroun. »
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