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« Petit pays », la fin de l’innocence

L’adaptation sensible et juste de « Petit pays » au cinéma, dans laquelle Jean-Paul Rouve excelle en père aimant et lointain, reconstitue sans manichéisme la montée de la tension et de la peur ainsi que l’engrenage fatal de la haine et du racisme qui vont conduire à la tragédie.

Critique

L’adaptation sensible et juste de « Petit pays » au cinéma, dans laquelle Jean-Paul Rouve excelle en père aimant et lointain, reconstitue sans manichéisme la montée de la tension et de la peur ainsi que l’engrenage fatal de la haine et du racisme qui vont conduire à la tragédie.

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Adapter au cinéma le beau roman de Gaël Faye n’était pas sans risque pour Éric Barbier (La Promesse de l’aube). En travaillant étroitement avec son auteur et en s’immergeant dans les lieux même de l’histoire, le réalisateur parvient à restituer toute la force mélancolique et bouleversante de ce récit livré à hauteur d’enfant. Celui de Gabriel (Djibril Vancoppenolle), 11 ans, né d’un père français et d’une mère rwandaise exilée au Burundi, qui vit dans le même mouvement une double déflagration : la séparation de ses parents et l’irruption de la guerre civile dans son pays, écho au génocide en train de se perpétrer au Rwanda tout proche.

Le film parvient habilement à traduire les conséquences de cette double tragédie pour Gabriel, tout en maintenant, comme dans le livre, la violence constamment hors champ. L’éloignement de sa mère comme l’irruption des tensions ethniques signifient la fin de l’innocence pour le jeune garçon.

Du paradis perdu de l’enfance à l’exil, cette adaptation sensible et juste, dans laquelle Jean-Paul Rouve excelle en père aimant et lointain, reconstitue sans manichéisme la montée de la tension et de la peur ainsi que l’engrenage fatal de la haine et du racisme qui vont conduire à la tragédie.

Cinéma

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SOURCE: https://www.w24news.com

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