A Carnac, en Bretagne, la construction d’un magasin de bricolage a entraîné la destruction de 39 menhirs vieux de 7 000 ans. Le site de Carnac est l’un des plus grands sites mégalithiques au monde, avec un alignement de près de 3 000 menhirs. La mairie de Carnac explique que le porteur du projet avait déjà déposé une demande de permis de construire pour un supermarché dans cette même zone en 2014. Une fouille préventive avait été prescrite en 2014, mais l’opération n’avait débouché sur la découverte d’aucun vestige archéologique. Le permis de construire avait finalement été retoqué, mais huit ans plus tard, le même porteur de projet est revenu à la charge avec un nouveau permis de construire au même emplacement.
La destruction de ces menhirs a suscité l’indignation de nombreux passionnés d’archéologie et de défenseurs du patrimoine culturel. Christian Obeltz, passionné d’archéologie, a donné l’alerte dans un billet publié sur le site de l’association Sites et Monuments. Il dénonce les aménagements brutaux réalisés aux abords des alignements de Carnac, qui ont dénaturé ce site mondialement connu. Le secteur où les menhirs ont été détruits figurait d’ailleurs sur la liste indicative dans le dossier d’inscription des alignements de Carnac au patrimoine mondial de l’Unesco.
La mairie de Carnac se défend en expliquant que tout a été fait dans les règles, que le dossier a été examiné minutieusement par les services de la DRAC et que la fouille préventive n’avait rien révélé. Cependant, cette réponse ne satisfait pas les défenseurs du patrimoine culturel, qui rappellent que toute destruction d’un site archéologique est passible d’une lourde amende. Cette affaire soulève une fois de plus la question de la protection du patrimoine culturel et de la nécessité de concilier développement économique et préservation de l’histoire et de la culture.
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