À Clamart, après une nuit de couvre-feu : « Il fait encore jour à 22 heures et il faudrait rentrer chez soi ? »

Pourquoi nous et pas les autres ?

Casquette Dior sur le crâne, ce jeune homme de la cité Trivaux-La Garenne à Clamart (Hauts-de-Seine) déboulant de son hall d’immeuble en claquettes ne peut s’empêcher de poser la question. Depuis le jeudi 29 juin à 21 heures, et jusqu’à 6 heures ce vendredi matin, un couvre-feu était en vigueur dans son quartier, ainsi que dans ceux de Plaine et des 3F, dans les environs de la gare ainsi que dans une poignée de rues du centre-ville – idem à Meudon, dans les zones limitrophes de Clamart. L’homme au luxueux couvre-chef, lui, n’est pas sorti cette nuit – « On est sages, nous, monsieur » -, mais il montre du doigt la cité d’à côté, celle des 3F, où « c’était chaud, avec ou sans couvre-feu ». La nuit dernière, les émeutiers ont attisé un feu en contrebas d’un large immeuble délabré, dans le fossé d’une zone de travaux. La terre y est plus noire qu’à l’accoutumée. « Mais globalement, c’était plus calme », constate un riverain. La réelle attraction de la matinée, celle qui a attiré l’attention des promeneurs, se trouvait au niveau de l’arrêt Georges-Pompidou. Une grue dégageait de la voie les morceaux de wagons du tramway carbonisés dans la nuit de mercredi à jeudi.

Une nuit sous tension

La nuit du jeudi 29 juin a été marquée par un couvre-feu dans plusieurs quartiers de Clamart et de Meudon, ainsi que dans les zones limitrophes. Cette mesure a été prise suite à des émeutes qui ont éclaté dans la cité des 3F, où un feu a été attisé en contrebas d’un immeuble délabré. Malgré cela, la situation était relativement calme dans l’ensemble, selon les témoignages des riverains. Cependant, l’arrêt Georges-Pompidou a attiré l’attention des promeneurs, avec une grue en train de dégager les morceaux de wagons du tramway qui ont été carbonisés lors des incidents de la nuit précédente.

Des questions sans réponses

Les habitants de Clamart se demandent pourquoi leur quartier a été touché par ces émeutes, alors que d’autres zones limitrophes ont été épargnées. Certains se sentent chanceux de ne pas avoir été directement impliqués, mais pointent du doigt la cité des 3F où la situation était plus tendue. Les autorités locales n’ont pas encore donné d’explications claires sur les raisons de ces émeutes et sur les mesures prises pour éviter de nouveaux incidents. En attendant, la grue en train de dégager les débris du tramway carbonisé reste le symbole de cette nuit sous tension à Clamart.

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