Le parlement kényan approuve le déploiement de policiers en Haïti
Le parlement kényan a donné son feu vert au déploiement d’un millier de policiers en Haïti dans le cadre d’une mission soutenue par l’ONU. Cette décision intervient malgré les critiques émises dans le pays d’Afrique de l’Est. La Haute cour de Nairobi examine actuellement un recours déposé par un opposant, ce qui suspend temporairement le déploiement. La mission multinationale menée par le Kenya vise à aider la police haïtienne face à la violence des gangs qui contrôlent une grande partie de la capitale.
Des critiques et des préoccupations
L’annonce du déploiement des policiers kényans en Haïti a suscité de vives critiques. Des ONG de défense des droits humains soulignent que la police kényane a souvent recours à la force, parfois létale, contre des civils. Cela constitue un risque majeur dans un pays où les précédentes interventions étrangères ont été marquées par des violations des droits humains. De plus, l’opposant Ekuru Aukot estime que cette mission est inconstitutionnelle car elle ne repose sur aucune loi ou traité. Malgré ces préoccupations, le parlement kényan affirme ne pas enfreindre la loi en initiant ce vote.
Une mission pour soutenir la sécurité
Le président kényan William Ruto qualifie cette mission de « mission pour l’humanité » dans un pays ravagé selon lui par le colonialisme. Le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki précise que le budget global pour le déploiement des policiers pendant un an s’élève à 600 millions de dollars. Le Kenya, qui a déjà participé à plusieurs opérations de maintien de la paix, envoie cette force pour soutenir les structures déjà existantes en Haïti, sur la base de leur demande. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée en octobre prévoit une période initiale de douze mois pour cette mission, avec une réévaluation au bout de neuf.
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