La fin de la mission de la MONUSCO en RDC
Après 25 ans d’intervention en République démocratique du Congo (RDC), la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) s’apprête à quitter le pays. Cette décision fait suite à une collaboration jugée limitée entre la MONUSCO et l’Etat congolais, dans un contexte de guerre persistante et d’absence de paix dans l’est du pays.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a souligné les limites de cette collaboration lors d’une déclaration. Le président congolais, Félix Tshisekedi, avait déjà demandé en septembre dernier un retrait accéléré des 15 000 soldats de l’ONU présents en RDC. Toutefois, aucun calendrier précis n’a été annoncé pour le retrait des Casques Bleus.
L’est de la RDC est depuis longtemps le théâtre de conflits impliquant de nombreux groupes armés cherchant à s’approprier les ressources de la région. Certains de ces groupes auraient même bénéficié du soutien de pays voisins, notamment le Rwanda. Les experts de l’ONU ont d’ailleurs relevé des preuves substantielles de l’implication du Rwanda dans le soutien au groupe rebelle du M23, bien que ce dernier ait nié ces accusations.
Les Congolais se sentent souvent démunis face aux attaques des rebelles, ce qui a entraîné des protestations parfois violentes contre la présence de la MONUSCO. Le gouvernement congolais a également réclamé le départ des forces sous-régionales d’Afrique de l’Est du pays, en raison d’un manque de résultats satisfaisants sur le terrain.
Un retrait progressif et responsable
Bien que le retrait des Casques Bleus de la RDC soit inévitable, l’ONU insiste sur la nécessité d’un retrait progressif, responsable et durable. Aucun calendrier précis n’a été annoncé, mais il est peu probable que le retrait soit accéléré avant la fin du cycle électoral en cours.
La MONUSCO a joué un rôle important dans le maintien de la paix en RDC au cours des 25 dernières années, mais il est temps pour le pays de prendre en charge sa propre sécurité. Cependant, il est crucial que le retrait des Casques Bleus ne laisse pas un vide sécuritaire qui pourrait être exploité par les groupes armés présents dans la région.
La fin de la mission de la MONUSCO en RDC marque une étape importante dans l’histoire du pays. Il reste maintenant à voir comment le gouvernement congolais et les forces de sécurité nationales pourront assurer la stabilité et la sécurité dans l’est du pays, afin de permettre enfin l’émergence d’une paix tant attendue.
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