Le Mozambique investit dans la préparation aux catastrophes naturelles
Le Mozambique occupe une position de leader dans une initiative mondiale visant à fournir des alertes précoces sur les risques météorologiques de plus en plus extrêmes causés par le changement climatique. Lors d’une cérémonie ministérielle le 22 août 2024 dans la capitale Maputo, le président Filipe Jacinto Nyusi a lancé une ambitieuse feuille de route nationale pour atteindre l’objectif des « alertes précoces pour tous » d’ici la fin 2027. Ce plan stratégique s’accompagne d’un investissement important pour améliorer les infrastructures météorologiques et climatiques, essentielles aux alertes préventives.
Les défis du Mozambique face aux catastrophes naturelles
Le Mozambique, situé sur la côte sud-est de l’Afrique, est régulièrement frappé par des cyclones tropicaux venus de l’océan Indien, entraînant des inondations sur les côtes et à l’intérieur des terres. Plus de 60 % de la population vit dans des zones côtières de basse altitude et dépend de l’agriculture pluviale, ce qui accroît les risques pour les infrastructures et les moyens de subsistance. Le changement climatique exacerbe ces défis et provoque des pertes et des dégâts considérables.
Les progrès du Mozambique dans la prévention des catastrophes
La Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, a souligné les progrès du Mozambique : « Le Mozambique a fait des progrès significatifs vers cet objectif « Premiers avertissements pour tout le monde » et a prouvé son efficacité pour sauver des vies. Le cyclone Idai a causé 603 morts et 3 milliards de dollars de pertes économiques en mars 2019, tandis que le cyclone Freddy a causé 183 morts et 176 millions de dollars de pertes début 2023. »
L’initiative « Alertes précoces pour tous », dirigée par António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, est pleinement intégrée au Mozambique depuis son lancement en novembre 2023. Mis en œuvre avec le soutien de l’Institut national de gestion des catastrophes et de l’Institut national de météorologie, outre la Croix-Rouge mozambicaine et le Bureau du coordonnateur résident des Nations Unies, il vise à créer un système d’alerte précoce multirisques intégré au le plan quinquennal de développement du pays.
Les défis restants pour le Mozambique
Toutefois, des défis demeurent. L’Institut national de météorologie du Mozambique, qui a jusqu’à présent été financé par des budgets gouvernementaux et des projets internationaux, ne dispose toujours pas de stations météorologiques répondant aux normes internationales de l’OMM, le Global Basic Observing Network (GBON). Cette situation devrait changer grâce à un investissement de 7,8 millions de dollars du Fonds de Financement des Observations Systématiques (SOFF), qui permettra l’installation de six nouvelles stations de surface, la modernisation de 15 stations existantes et la création de quatre stations d’observation à des altitudes plus élevées.
Le Mozambique est l’un des premiers pays à entrer dans la phase d’investissement du SOFF. Le Service météorologique sud-africain fournira des conseils en tant que conseiller au SOFF, tandis que le Programme alimentaire mondial (PAM) complétera les investissements par sa présence sur le terrain et ses projets en cours, soutenant l’alerte précoce et le financement basé sur des prévisions.
Mot de la rédaction:
Le Mozambique se positionne en tant que leader dans la préparation aux catastrophes naturelles en investissant dans des infrastructures météorologiques et climat
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