Les médias au Sénégal organisent une « journée sans presse » pour protester contre la répression gouvernementale
Les organisations de médias au Sénégal ont organisé une « journée sans presse » mardi pour protester contre la répression gouvernementale qui vise à restreindre la liberté de la presse dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Les écrans des principales chaînes de télévision (TFM, ITV et 7 télévision) sont restés vides, et les stations de radio (RFM et installation radio) sont restées silencieuses. La plupart des quotidiens n’ont pas publié leur édition du mardi, à l’exception du journal national Le Soleil et des journaux privés pro-gouvernementaux de WalfQuotidien et Yoor Yoor Bi.
Des tensions croissantes entre les médias et le gouvernement
Cette décision intervient à un moment où les tensions entre les médias et le gouvernement continuent de croître, suscitant des inquiétudes internationales quant à la liberté de la presse dans l’une des démocraties les plus stables d’Afrique. Les principales sociétés de presse sénégalaises se sont développées énormément au fil des années, mettant en danger la survie économique du secteur.
Le Conseil des distributeurs et éditeurs de presse du Sénégal, une organisation représentant les sociétés de médias privées et publiques, a allégué que le gouvernement avait gelé les comptes bancaires des médias, prétendument en raison d’impôts impayés, de saisie de matériel de production et de contrats publicitaires résiliés unilatéralement et illégalement.
Appel à préserver la liberté de la presse
Les cas de brutalité policière envers des journalistes et le nombre d’arrestations de critiques du gouvernement ont également augmenté au Sénégal, selon l’organisation internationale de surveillance Reporters sans frontières, qui a exhorté les autorités sénégalaises à préserver la liberté de la presse. Selon RSF, le Sénégal est passé de la 49ème à la 94ème place au classement mondial de la liberté de la presse au cours des trois dernières années.
« Les journalistes ne sont pas suffisamment protégés dans l’exercice de leur métier et les politiques n’y jouent pas leur rôle », a déclaré Sadibou Marong, responsable de l’Afrique de l’Ouest chez RSF. « Pire encore, les forces politiques ont compromis le droit à l’information et au droit d’être informé. »
Mot de la rédaction:
La situation actuelle au Sénégal met en lumière les défis auxquels sont confrontés les médias dans le pays. La liberté de la presse est un pilier essentiel de toute démocratie, et toute tentative de restreindre cette liberté doit être fermement condamnée. Les médias jouent un rôle crucial dans la société en informant le public et en tenant les gouvernements responsables de leurs actions. Il est impératif que les autorités sénégalaises respectent et protègent la liberté de la presse pour garantir une société démocratique et transparente.
L’équipe de rédaction de Cameroon Magazine
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