En Somalie, cela pourrait être l’épilogue d’une crise politique qui a déstabilisé l’exécutif ces derniers mois : le président Mohamed Abdullahi Mohamed, alias Farmajo, et son Premier ministre Mohammed Hussein Roble sont parvenus à un accord pour régler leurs différends. Le compromis de jeudi devrait permettre au pays de conclure sereinement une élection présidentielle cruciale pour l’avenir du pays.
les deux hommes Réunis en tête-à-tête dans la soirée au siège de la présidence somalienne à Mogadiscio, Villa Somalia. Ils s’étaient déjà vus la veille, y compris en soirée, sans communiqué après leur premier entretien depuis des semaines.
Mais cette fois leur réconciliation est officielle. Dans un communiqué de presse, un porte-parole de la présidence a détaillé davantage l’accord entre les deux chefs de l’exécutif. Le secrétaire à la Sécurité intérieure, Abdullahi Mohamed Nour, nommé par le Premier ministre, restera à son poste. Tout comme le directeur du renseignement Yassin Farah, nommé par le président. Une situation temporaire jusqu’à la désignation d’un successeur.
C’est le sort de l’enquête sur la mystérieuse disparition d’Ikran Tahlil Farah, un jeune agent de renseignement, en juin qui avait provoqué la rupture entre les deux hommes. Le Premier ministre avait rejeté l’enquête interne sur des informations accusant les jihadistes shebab et limogé le directeur, tandis que la famille de la victime accusait ouvertement la hiérarchie d’Ikran Tahlil Farah, qui aurait été protégé par la présidence. Cette question sensible sera traitée par les juridictions civiles, et non par une commission d’enquête ordonnée par le Premier ministre ou par la justice militaire souhaitée par le Président.
Après des semaines de tensions et de menaces, ce compromis éclaircit la scène politique, tandis que le processus d’élection indirecte un nouveau président est en route, avec plusieurs semaines de retard.
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