Depuis le 8 juillet 2024, une pénurie de kérosène touche l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako au Mali. Cette situation entraîne des perturbations importantes du trafic aérien, avec des vols reprogrammés, annulés ou déroutés vers d’autres aéroports.
Les raisons de cette pénurie sont encore floues. Certains évoquent des problèmes d’approvisionnement liés à la crise libyenne, d’autres des dysfonctionnements internes. Quoi qu’il en soit, les conséquences sont lourdes pour les passagers. Retards, annulations, désagréments… La grogne monte parmi les voyageurs, tandis que les compagnies aériennes accusent des pertes financières importantes. Face à cette situation, les autorités maliennes et les acteurs du secteur aérien se mobilisent.
Perturbations dans le trafic aérien
Des mesures d’urgence ont été mises en place pour augmenter les approvisionnements en kérosène et une enquête est en cours pour identifier les causes exactes de la pénurie et mettre en place des solutions durables. En attendant, il est conseillé de se renseigner auprès de sa compagnie aérienne avant de se rendre à l’aéroport de Bamako. La situation est en cours d’évolution, mais des perturbations sont à prévoir dans les prochains jours.
Cet incident intervient quelques jours seulement après une décision forte prise par les autorités maliennes. En effet, samedi, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé lors du sommet de l’Alliance des États du Sahel, l’institution d’une confédération. Les régimes militaires reprochent à la CEDEAO les sanctions imposées face aux putschs. Quoique ces sanctions aient été levées. La situation au sein de l’espace ouest-africaine s’est très vite détériorée.
Contexte et motivations du retrait malien de la CEDEAO
Le 28 janvier 2024, les juntes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont officialisé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette décision, prise « avec effet immédiat », a été actée lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’État des trois pays à Bamako. Ce retrait est intervenu dans un contexte de tensions croissantes entre les juntes militaires et la CEDEAO.
L’organisation sous-régionale avait en effet imposé des sanctions économiques et politiques aux trois pays afin de les contraindre à organiser des élections civiles dans un délai imparti. Les juntes militaires ont dénoncé ces sanctions, les qualifiant d’injustes et d’ineffectives. Elles ont également critiqué ce qu’elles perçoivent comme une ingérence de la CEDEAO dans leurs affaires intérieures.
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