Les ministres des Affaires étrangères des pays membres des BRICS ont réaffirmé leur ambition de rivaliser avec les puissances occidentales lors de leur réunion en Afrique du Sud. Cependant, les discussions ont été éclipsées par des questions sur l’arrestation possible du président russe Vladimir Poutine s’il assistait au sommet prévu en août à Johannesburg. L’Afrique du Sud, membre de la Cour pénale internationale (CPI), serait théoriquement tenue d’arrêter Poutine, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre émis par la CPI. Les ministres ont cherché à se concentrer sur leur ambition de renforcer leur influence dans un monde multipolaire. Ils ont également discuté de la possibilité d’admettre de nouveaux membres dans le club.
Le bloc BRICS, autrefois considéré comme une association lâche d’économies émergentes disparates, a pris une forme plus concrète ces dernières années, stimulé initialement par Pékin et, depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, avec un élan supplémentaire de Moscou. Le bloc a lancé une nouvelle banque de développement en 2015, bien que celle-ci ait cessé de financer des projets en Russie pour se conformer aux sanctions imposées par les pays occidentaux à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Les ministres ont également discuté de la possibilité d’utiliser des devises alternatives aux devises internationales actuellement échangées pour éviter les sanctions qui ont des effets secondaires sur les pays qui n’ont aucun lien avec les problèmes à l’origine de ces sanctions unilatérales.
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, a déclaré que son pays était heureux de la perspective de l’adhésion de nouveaux pays au BRICS, car cela augmenterait l’influence du bloc et lui donnerait plus de pouvoir pour servir les intérêts des pays en développement. Les ministres ont également discuté de la nécessité de réformer la prise de décision mondiale, y compris par le Conseil de sécurité des Nations unies, et de la concentration du pouvoir économique qui laisse trop de nations à la merci de trop peu.
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