Crise anglophone: Voici les sanctions lancées contre les proches de Paul Biya

    0

    Une mobilisation internationale est « cruciale » pour arriver à des pourpalers entre les séparatistes anglophones et le gouvernement camerounais, estime le centre d’analyses géopolitiques International Crisis Group (ICG) dans un rapport paru jeudi lit-on dans une dépêche de l’AFP.

    « La combinaison de pressions internes et internationales pourrait amener le gouvernement et les séparatistes » à dialoguer en vue de résoudre le conflit dans les régions anglophones, écrit l’ICG dans ce document intitulé « Crise anglophone au Cameroun: comment arriver aux pourpalers ».

    « L’Union européenne et les Etats-Unis, en particulier, devraient envisager des sanctions ciblées contre les pontes du pouvoir et les hauts gradés qui continuent de faire obstacle au dialogue (interdictions de voyages, gel des avoirs), et les séparatistes qui prônent ou organisent la violence (poursuites judiciaires) », selon le rapport.

    Pour encourager le gouvernement camerounais à participer à ces pourparlers, les acteurs internationaux pourraient notamment proposer d’aider à financer « le désarmement » ou « la reconstruction des régions anglophones », ajoute l’ICG.

    Les séparatistes anglophones du Cameroun, pays à majorité francophone, militent pour la création d’un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

    Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes ont pris les armes contre Yaoundé. Depuis, ces régions sont le théâtre d’un violent conflit armé qui n’a cessé de prendre de l’ampleur.

    Des combats opposent régulièrement l’armée, déployée en nombre, à des groupes épars de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent gendarmeries et écoles et multiplient les enlèvements.

    Selon ICG, en vingt mois le conflit a fait 1.850 morts. Il a déjà forcé plus de 530.000 personnes à fuir leur domicile, d’après les Nations unies.

    Fin avril, l’ONG Norwegian Refugee Council s’était indignée face au « silence international entourant les atrocités » commises dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun, appelant à « un engagement diplomatique international plus fort pour aider à résoudre le conflit ».

    Début février, les Etats-Unis ont mis un terme à plusieurs programmes d’aide militaire et sécuritaire au Cameroun, en invoquant des accusations de « graves violations des droits humains » de la part des forces de l’ordre camerounaises.

    Source: cameroun24.net

    Donnez votre avis et abonnez-vous pour plus d’infos

    Vidéo du jour:

    Laisser un commentaire