Et si Guillaume Seznec était coupable ?

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L’affaire Guillaume Seznec, condamné en 1924 aux travaux forcés à perpétuité pour le meurtre de Pierre Quéméneur, conseiller général du Finistère, continue de faire polémique. Pour l’historien Michel Pierre, la thèse de l’erreur judiciaire est une invention, et il a eu accès au dossier accablant du juge d’instruction. Guillaume Seznec avait quitté Rennes avec Pierre Quéméneur pour faire du négoce à Paris, mais il était rentré seul à Morlaix, affirmant avoir laissé Quéméneur à la gare de Dreux. Entendu 67 fois, confronté à 30 reprises aux témoins par la police, Seznec se contredit à maintes reprises, ment, manque d’alibi et tente de soudoyer des témoins. La découverte de fausses promesses de vente d’une propriété de Quéméneur, au bénéfice de Seznec, achève d’en faire le suspect numéro 1.

Au fil des années, une douzaine d’hypothèses ont émergé pour disculper Seznec, au moins en partie. Mais toutes les hypothèses sont possibles, sans qu’on arrive à trouver le document essentiel qui prouve que c’est bien ça. Quatorze demandes de révision ont été rejetées, la dernière en 2006, quand la chambre criminelle de la Cour de Cassation examine minutieusement (et rejette) toutes ces pistes. Même les témoignages les plus incongrus sont évoqués, mais la cour ne voit aucun élément de nature à faire naître un doute sur la culpabilité de Guillaume Seznec.

Malgré cela, la famille Seznec poursuit son combat pour sa réhabilitation. Denis Langlois, avocat de la famille pendant 14 ans, défend la thèse d’une semi-culpabilité de Seznec. Les promesses de vente sont des faux et sur ces faux figure l’écriture de Seznec. Mais le fait d’être un faussaire n’implique pas que vous soyez un assassin. La famille Seznec est très habile pour faire bouger les médias, ce sont des bons clients, raconte-t-il.

Mots clés : Guillaume Seznec, erreur judiciaire, meurtre, polémique, révision, famille Seznec.

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