Irak : le patriarche Sako dénonce le silence du Pape et du Vatican
Dans une interview accordée à Asia News, le patriarche des Chaldéens, Louis Raphaël Sako, exprime son étonnement face au silence du Vatican et du Pape concernant la situation de l’Église en Irak. Il dénonce un projet visant à faire taire la voix de l’Église et la sienne. Malgré ses efforts pour protéger les chrétiens et rejeter la formation d’une milice prétendument « chrétienne », le patriarche fait face à des attaques et à une volonté de vengeance de la part d’une faction qui souhaite pousser les chrétiens à quitter le pays. Il déplore également le manque de soutien du Saint-Siège et du Pape face à ces attaques.
Une situation de confusion et d’anarchie
Selon le cardinal Sako, la situation en Irak est marquée par la confusion et l’anarchie, avec des divisions entre les institutions et les Eglises. Il souligne que le président de la République n’a pas le pouvoir de retirer arbitrairement les décrets pris dans le passé, et que cela va à l’encontre d’une tradition séculaire. Malgré cela, le chef de l’Etat a voulu effacer 14 siècles d’histoire et de tradition en retirant sa reconnaissance officielle au patriarche. Le cardinal Sako affirme qu’il n’a rien à perdre, même sa vie, et encourage les chrétiens à rester et à espérer.
Le besoin de soutien et de solidarité de l’Église
Le patriarche Sako déplore le silence du Saint-Siège face aux attaques contre sa personne et l’Église chaldéenne. Il est déçu que le Pape ait accepté de rencontrer Rayan al-Kildani, qui se présente comme le véritable représentant des chrétiens, alors que le patriarche est toujours en fonction. Le cardinal Sako estime que le Vatican aurait pu réfuter les déclarations de Rayan al-Kildani et calmer les chrétiens et musulmans d’Irak qui subissent ces mensonges. Il appelle l’Église à manifester sa présence et sa proximité, et à trouver la parole qui lui a manqué jusqu’à présent.
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