L’Iran a saisi un pétrolier dans le détroit d’Hormuz, une semaine après un incident similaire dans la région. La flotte américaine du Moyen-Orient et les médias iraniens ont confirmé que la force navale du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) avait arrêté un pétrolier dans le détroit. Une vidéo publiée par la 5e flotte américaine semblait montrer une douzaine de navires rapides du CGRI approchant un pétrolier identifié comme le Niovi battant pavillon panaméen. Les États-Unis ont déclaré que le pétrolier avait été contraint de faire demi-tour dans les eaux territoriales iraniennes lors de la « saisie illégale ». L’Iran a déclaré que la saisie était le résultat d’une ordonnance judiciaire, suite à une plainte d’un plaignant. Le CGRI n’a pas immédiatement confirmé le nom du navire ou la raison de son arrêt.
La saisie du pétrolier est survenue quelques jours après que la force navale de l’armée iranienne ait saisi un autre pétrolier dans le golfe d’Oman, qualifié de violation du droit international et de « menace pour la sécurité maritime et l’économie mondiale » par la 5e flotte. L’Iran a déclaré que le pétrolier turc exploité par la Chine, nommé Advantage Sweet, qui se dirigeait vers Houston, au Texas, transportant du pétrole brut koweïtien pour la société énergétique américaine Chevron Corp, avait heurté un navire iranien, laissant plusieurs membres d’équipage disparus et blessés. Cependant, les médias occidentaux ont rapporté que la saisie du navire était une réponse à la confiscation d’un pétrolier par les États-Unis quelques jours plus tôt dans le cadre de l’application de ses sanctions unilatérales contre Téhéran.
Les États-Unis ont imposé leurs sanctions les plus sévères à l’Iran depuis 2018, lorsqu’ils ont unilatéralement abandonné un accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales qui ont mis des freins au programme nucléaire de l’Iran en échange de la levée des sanctions. Les tensions entre les deux pays ont augmenté depuis lors, avec des saisies de navires et des échanges de menaces. Les experts craignent que ces incidents ne conduisent à une escalade militaire dans la région.
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