Delhaize : un mois de grève et des positions inconciliables
Après un mois de grève contre la mise en franchise des 128 supermarchés intégrés, la direction et les syndicats de Delhaize restent campés sur leurs positions inconciliables. Selon trois experts de la grande distribution, l’issue du conflit ne fait guère de doute à plus long terme. En cette veille de Pâques, la direction du Lion a annoncé qu’elle allait tout faire pour garantir que la plupart des magasins soient ouverts ce samedi, l’un des plus importants de l’année commercialement parlant. Les salariés qui le souhaitent pourront travailler, selon le directeur de la communication.
Les grévistes reprochent à Delhaize de ne penser qu’au fric, mais que veulent-ils réellement ? Tout vient effectivement de notre comportement de consommateur, qu’on ne peut même pas critiquer puisque gérer son budget de manière raisonnée en recherchant le meilleur rapport qualité/prix est une qualité. Pratiquement tous nos achats sont marqués par ce processus et les multinationales n’y sont pour rien. Une carrière, c’est un capital et ça se gère : aimer ce qu’on fait, (s’)investir, prendre des initiatives et parfois des risques. La « solidarité » et « l’humanité » sont bien le monopole infâme et le cache-nez classique de ceux qui ne risquent jamais rien.
La mission de recrutement est une collaboration entre les services publics de l’emploi, Actiris et le Forem, avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec. Les travailleurs de Delhaize pourraient reprendre leur magasin s’ils le souhaitent, mais ils verront ce qu’est travailler 60 heures/semaine pour faire tourner la boutique.
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