Pourquoi y a-t-il des bancs d’algues vertes dans l’Aulne ?
Les algues vertes sont un phénomène récurrent dans la baie de Saint-Brieuc et de Douarnenez, mais elles envahissent également les rivières, comme l’Aulne. Gaël Calvar, président de l’Epaga (Établissement public d’aménagement et de gestion du bassin-versant de l’Aulne), et Sylvestre Boichard, chargé de mission milieux aquatiques à l’Epaga, nous expliquent tout.
Selon Gaël Calvar, les algues vertes filamenteuses présentes dans l’Aulne sont similaires à celles que l’on trouve sur les plages. Bien que l’Aulne ne soit pas considérée comme un bassin à algues vertes comme Douarnenez ou Saint-Brieuc, les vasières de la région sont particulièrement touchées. En ce moment, le débit de la rivière est bas et il y a une concentration élevée de nutriments dans l’eau, ce qui favorise la prolifération des algues. Les principales sources de nutriments sont les stations d’épuration et les grands champs labourés.
Sylvestre Boichard explique que les algues ne sont pas emportées vers l’estuaire en raison des faibles débits de la rivière. De plus, la présence d’une plante invasive appelée l’élodée du Canada a également contribué à la visibilité des algues vertes cette année. Ces algues se bloquent dans cette plante, ce qui les rend plus visibles en surface. Cependant, lorsque les algues se retrouvent au fond de la rade, elles peuvent détruire les espèces qui y vivent.
Les conséquences des bancs d’algues vertes
Les bancs d’algues vertes peuvent entraîner des phénomènes d’eutrophisation, c’est-à-dire une diminution du taux d’oxygène dans l’eau en raison de la consommation nocturne des plantes. Dans les cas extrêmes, cela peut entraîner la mort de poissons. Dans l’estuaire du Faou, les vasières sont recouvertes d’algues vertes, ce qui appauvrit l’écosystème de la rade de Brest.
Les actions pour lutter contre les algues vertes
L’Epaga travaille actuellement sur un contrat de rade avec le bassin de l’Élorn, l’Epab, les communes, l’État et l’Agence de l’eau. Des actions concrètes seront présentées en septembre et devraient commencer en 2024. Parmi ces actions, il est prévu de travailler sur le carénage des bateaux et de tester de nouvelles méthodes agricoles, telles que la plantation d’herbes et le semis direct sans labour.
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