Découverte d’un cimetière antique à Paris
L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a présenté à la presse la redécouverte de la plus vaste nécropole de Lutèce, avenue de l’Observatoire, à la frontière entre le 5e et le 14e arrondissement de la capitale. Cette nécropole antique, connue depuis le XIXe siècle, s’étalait sur 4 hectares et contenait des dizaines de tombes. Les archéologues ont mis au jour cinquante tombes sur une parcelle de 200 mètres carrés. Cette opération archéologique a été demandée en prévision du creusement d’une nouvelle sortie pour les usagers de la gare Port-Royal du RER B.
Une découverte miraculeuse
Le morceau de cimetière antique que l’Inrap fouille depuis le 6 mars ne mesure que 200 mètres carrés, mais pas moins de cinquante tombes y ont été mises au jour. Les archéologues n’étaient pas certains que la parcelle concernée fasse encore partie du cimetière gallo-romain. Mais un sondage préalable a balayé ce doute : trois squelettes ont été découverts et l’un d’eux avait une monnaie dans la bouche, une pièce qui a permis de confirmer qu’on était bien en présence d’une sépulture du IIe siècle.
Une nécropole antique de Lutèce
Lutèce compte plusieurs nécropoles, mais celle qui borde le sud de la ville est la plus vaste. À l’époque, l’Empire romain est à son apogée et Lutèce aussi. Celle-ci s’étend sur la rive gauche de la Seine, jusqu’à ce qui est aujourd’hui le Val-de-Grâce, et l’actuelle rue Saint-Jacques constitue le principal axe nord-sud de la cité, ce que les Romains appellent le cardo maximus. Plus tard, lorsque l’Empire périclitera, la ville se rétractera sur l’île de la Cité.
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