Home Sucession gré à gré: voici enfin pourquoi le clan Biya veut imposer le gré à gré

Sucession gré à gré: voici enfin pourquoi le clan Biya veut imposer le gré à gré

Depuis janvier 2019, le président national du MRC dénonce le pouvoir de gré à gré en préparation au Cameroun. En mai dernier, il a fait une sortie à travers un discours pour évoquer l’imminence de la mise en application de ce pouvoir de gré à gré en invitant les citoyens camerounais à être prêt pour refuser cette ambition du régime gouvernant le moment venu.

Dans une tribune publiée sur Facebook, le camerounais Siméon Roland Ekodo Mveng, politologue, acteur de la société civile analyse les contours de la mise sur pieds d’un pouvoir de gré à gré au Cameroun. D’après l’universitaire, l’instauration d’un pouvoir de gré à gré tue la compétition et la concurrence électorale.

«Le pouvoir de gré à gré népotiste, les crimes (classés) et successions de palais, ou encore les pratiques de dauphin constitutionnel en Afrique décrivent en réalité des phénomènes de transition sans alternance ou finalement de passation restrictive des leviers de commandement sans consultation majoritaire. Cette tactique permet de limiter la concurrence électorale pluraliste au trône présidentiel, motif pris d’un pouls de rejet populaire de l’establishment après de longues années de règne oppressif et de bilan économique catastrophique. Il convient de souligner qu’ils ont souvent une lame de fond métropolitaine ou internationale. Parfois ils s’imposent à nous (société et dirigeants en place). Par moment ils nous surprennent. Aujourd’hui ils peuvent même épouser les contours d’un simulacre électoral pipé à l’ombre des sirènes embêtantes de la société civile et des réseaux sociaux. Ils se manœuvrent généralement par la construction occulte du consentement autour d’un candidat providentiel opportunément affublé de charisme, de compétences et de vision prospective qu’on feint de présenter à l’opinion comme en rupture avec l’ordre gouvernant ancien. Ils opèrent souvent par l’achat de l’élite politique modérée, la corruption de la classe intellectuelle et la brimade des hommes de médias. Leur légitimité de façade utilise souvent le corset juridique, la sécuritization et l’État policier, la propagande, le discours légaliste républicain de la force reviendra à la loi, et surtout la captation des mécanismes, commissions électorales et autres institutions de dévolution du pouvoir à l’effet de barrer la voie à l’opposition radicale. Leur objectif terminal dans des « démocraties tutélaires » est souvent de déteindre sur la circulation des dirigeants acquis ou rebelles au maintien des intérêts géostratégiques en présence. Leur succès dépend beaucoup plus de l’indolence citoyenne, de l’accommodement de l’armée et du compromis entre les suppôts périphériques, les milieux d’affaires et les puissances étrangères qui contrôlent les États rentiers. On enregistre également des expériences locales d’hérédité politique où un régime croulant menacé d’éviction insurrectionnelle ou électorale s’actualise et se réincarne par la cession du pouvoir à un fils politiquement potable, à un baron du sérail maîtrisant les arcanes ou à un cacique du parti dominant, connu pour sa langue de bois, son attrait physique et surtout sa main de fer dans un gants de velours» , analyse l’écocitoyen du village planétaire, Siméon Roland Ekodo Mveng.


SOURCE: https://www.w24news.com

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