Le président congolais, Félix Tshisekedi, a promis de réviser l’accord de minerais contre infrastructures avec la Chine avant les élections de décembre, mais les analystes estiment que cela sera difficile à réaliser. L’accord, qui a été signé par le prédécesseur de Tshisekedi, a donné à la Chine 68% d’une importante participation minière en échange de la construction de routes, d’hôpitaux et d’écoles. Tshisekedi a déclaré que l’accord était injuste et que la RDC n’avait pas reçu autant d’infrastructures qu’elle aurait dû. Le gouvernement congolais souhaite maintenant réécrire l’accord pour obtenir une plus grande part de la production minière. Cependant, les analystes estiment que Tshisekedi est confronté à une pression énorme de la part de ses opposants politiques avant les élections de décembre.
La RDC est riche en cuivre et possède les plus grandes réserves de cobalt au monde, un minéral essentiel pour les batteries des voitures électriques, qui sont très demandées en Chine et dans l’Ouest. En décembre dernier, la RDC, les États-Unis et la Zambie ont signé un protocole d’accord pour développer une chaîne d’approvisionnement pour les batteries de voitures électriques, considéré par les analystes comme une tentative de contrer la Chine dans la région. Après la réunion de Tshisekedi avec Xi Jinping, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que les deux pays s’engagent à renforcer leurs relations bilatérales, mais n’a pas mentionné les négociations autour de l’accord minier controversé.
Les analystes estiment que la révision de l’accord sera difficile et que la Chine cherchera à maintenir sa part aussi importante que possible. Les élections de décembre approchant, l’accord avec la Chine est devenu un enjeu majeur de la campagne électorale en RDC.
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