Les négociations ont été longues, mais elles étaient sur la bonne voie. Lors des élections régionales dans les Hauts-de-France, le Parti communiste, le Parti socialiste et La France insoumise sont parvenus à un accord pour dresser une liste commune dirigée par Fabien Roussel, député communiste du nord et secrétaire national du PCF. Il n’a pas fait de sa candidature au sommet de la table une « condition incontournable ». Le mardi matin 2 mars, les trois partis semblaient prêts pour une liste syndicale et leurs discussions étaient bien avancées. Seuls les Verts sont restés à l’écart. Mardi, en fin de journée, il y a eu un discours du Conseil national du PS, qui a soutenu ce scénario: Fabien Roussel, tête de liste, soutien du PCF dans les régions tenues par le PS (cinq), soutien également lors du premier tour des élections départementales dans 90% des cas.
Et puis tout à coup le virage. Nous avons appris mardi matin qu’un accord avait finalement été trouvé entre Hugo Bernalicis (LFI) et Karima Delli (EELV). La copie doit donc être vérifiée. C’est en cours et tout le monde convient qu’ils sont tous prêts à parler. Quand Fabien Roussel pleure la tête de liste, il explique la nécessité de parvenir à un accord.
Dans quel état d’esprit êtes-vous après ce revirement dramatique après la signature de l’accord entre La France insoumise et EELV?
Je reste convaincu que nous aboutirons à une large liste syndicale où tous les écologistes de gauche, les citoyens et le monde du travail se réuniront et présenteront de grandes propositions pour notre région. Chacun de nous a montré cette volonté dès le départ. Personnellement, j’ai dit d’emblée que notre objectif était de gagner la région des Hauts-de-France et de remporter de grosses victoires aux élections départementales. La condition sine qua non de ces victoires est que toutes les forces soient en mesure de s’unir sur une liste aux élections régionales et de se compléter lors des élections départementales. Troisièmement, nous avons proposé Cathy Apourceau-Poly et moi-même comme leaders possibles de la liste afin de faire avancer cette union et de surmonter avec succès les différences et les divisions qui existent entre nous. Jusqu’à ces derniers jours, nous avons mis toute notre énergie à réunir la France rebelle et les socialistes sur une liste que je tenais. Ce n’était pas évident, mais il y avait un accord sur le fait que les rebelles et les socialistes seraient sur la même liste s’ils étaient dirigés par moi.
Sauf que les cartes ont été remaniées depuis mardi matin.
Pour des raisons que je ne connais pas encore et qui pourraient devenir plus claires dans les prochains jours, les rebelles ont décidé au dernier moment de signer un accord avec les Verts. Pour cette raison, certains disent que les cartes sont remaniées. Cependant, cette situation ne doit pas nous détourner du chemin de la collecte. Nous savons qu’il est difficile de dresser une longue liste de syndicats. Nous n’avons pas tous la même histoire et nous n’avons pas tous les mêmes priorités. Cependant, nous savons que dans notre région où le parti d’extrême droite est si fort, cette union est nécessaire pour proposer avec succès une alternative. C’est pourquoi nous restons aujourd’hui mobilisés auprès de tous les secrétaires fédéraux et déterminés, compte tenu de ce nouvel élément qui nous est imposé, à parvenir à un accord avec toutes les forces politiques.
Afin d’éviter le scénario de 2015, l’Association de la gauche a pour les élections départementales et régionales pour les communistes une priorité.
Il y a cinq ans, vous gardiez une liste qui rassemblait les forces de gauche, mais un accord avec les Verts n’a pas pu être trouvé. Cela n’a pas l’air plus facile cette fois.
En effet, nous risquons de ne pas parvenir à un accord et de nous retrouver dans la même situation qu’en 2015. Pourtant, il y avait 2015 et nous avons tous des souvenirs amers de cette expérience. Personne ne veut que cela se répète, moi d’abord. Pour cette raison, dans toutes mes déclarations publiques, j’ai dit que nous ne faisons pas du haut de la liste une condition nécessaire. Ce que nous voulons avant tout, c’est que nous soyons unis et que toutes les forces politiques figurant sur cette liste soient respectées. Ceci est différent des autres élections, en particulier l’élection présidentielle. Pour les Régionaux, nous devons fournir une liste de plus d’une centaine de noms, hommes et femmes, avec cinq chefs de liste différents dans les cinq départements. Il est donc largement possible de nous rencontrer tous ensemble et de faire en sorte que toute force politique puisse se réunir demain au sein de l’exécutif régional si nous gagnons.
Si vous parvenez à un accord, sur quelle base un agenda commun sera-t-il élaboré?
Aux élections régionales, compte tenu du bilan très libéral de Xavier Bertrand, nous, communistes, voudrions d’abord souligner l’intérêt pour des services publics de notre région qui répondent aux besoins de nos concitoyens. Et nous pouvons voir à quel point ces services publics sont importants, notamment pour la santé et les transports. Sur ces deux sujets, nous voulons allouer beaucoup plus de ressources financières pour que notre région puisse rattraper les retards en matière de santé et de lutte contre la désertification médicale. En matière de transport, l’une des premières décisions à prendre sera de repenser les objectifs de la privatisation des TER. Deuxièmement, nous devons rattraper le changement écologique. Ici aussi, nous devons travailler plus dur, que ce soit pour protéger l’environnement, pour développer des pistes cyclables et pour donner accès à des transports gratuits par catégorie d’âge, car nous ne pouvons pas le faire immédiatement pour tout le monde dans le monde. Il faudra y aller progressivement. A terme, la question de la formation des jeunes pour que chacun ait accès à la formation et à l’emploi sera une priorité pour nous communistes. Dans notre région, comme dans le reste du pays, les jeunes doivent être notre priorité.
Les quatre parties sont-elles d’accord sur ces points?
Je pense que nous pouvons nous rencontrer sur ces questions. Nous en avons beaucoup discuté entre nous, avec nos matchs et désaccords, y compris les notes de Xavier Bertrand. J’ajouterai un point: l’industrie qui est notre priorité. J’espère que, comme je l’ai proposé en 2015, il y aura une banque publique régionale de l’emploi et du climat dans notre région pour soutenir l’investissement de nos entreprises et de nos communautés dans l’emploi et le climat. Une telle banque offrirait des prêts sans intérêt.
Mais n’oublions pas les choix départementaux. Face à la pauvreté croissante et aux difficultés rencontrées par les jeunes, les départements doivent être à l’avant-garde de la mise en œuvre de politiques sociales qui profitent à notre population en souffrance. Au contraire, le Ministère du Nord chasse les pauvres au lieu de lutter contre la pauvreté.
Si vous pouvez trouver un accord pour les Régionaux, combien de temps faudra-t-il pour mettre en place un programme?
Tant que nous nous entendons sur les lignes et les idées les plus importantes que nous voulons porter, en haut de la liste et où chacun de nous prendra cette liste, les choses iront très vite.
Quel est le calendrier pour les prochains jours?
Je rencontrerai Karima Delli avec une délégation du PCF, nous parlerons des termes de ce syndicat et de cette rencontre. Ce que je veux, c’est que nous puissions parvenir à l’accord le plus large possible, dans lequel les quatre forces sont unies sans exclusivité et que chacune de ces forces soit respectée. Cela peut être décidé très rapidement dans les prochains jours. Si nous parvenons ensuite à un accord sur les priorités à défendre lors de ces élections, les militants communistes inscrits sur la liste seront rapidement consultés sur cet accord. Vous avez un choix à faire et vous pouvez même proposer d’autres alternatives. Nous convoquerons très rapidement une conférence régionale pour rendre compte des discussions, des propositions et des différents scénarios possibles et, comme toujours, les militants communistes auront le dernier mot à la fin. C’est vous qui faites les choix que nous faisons.
Au-delà des régionaux, comment voyez-vous l’élection présidentielle de 2022?
Aujourd’hui, je m’inquiète de l’état sanitaire et social de ma région, ainsi que de l’état de mon pays. La crise est très forte, on ne voit pas l’horizon. Le président de la République contribue à les cacher par ses décisions. J’utiliserai toute mon énergie pour donner de l’espoir dans ma région, tout comme je continuerai d’utiliser toute mon énergie pour montrer que d’autres choix sont possibles pour la France. Vous devez vous préparer aux élections présidentielles et parlementaires. Les communistes sont appelés à ouvrir le débat avec la conférence nationale des 10 et 11 avril et un vote le 9 mai. J’espère pouvoir m’assurer que ce débat aura lieu partout au pays, comme c’est le cas dans ma région. J’espère qu’il y aura un candidat communiste à l’élection présidentielle qui ouvrira le débat sur les nouvelles décisions et mettra les gens et la planète au premier plan afin de sortir de la logique financière. C’est donc aussi une question très importante. Je veux m’y investir personnellement.
Que ce soit l’élection locale ou l’élection présidentielle, n’est-il pas dommage que la menace posée par le Rassemblement national soit au centre des débats?
Aujourd’hui tout est fait pour étouffer et clore le débat politique en assommant les Français avec l’idée d’un duel inévitable entre Macron et Le Pen. Cependant, l’actuel président de la République ne sait même pas s’il pourra se présenter au vu de ses documents. Mais tous ceux qui mettent en avant ce duel sont en train de lui offrir un boulevard. Il faut expliquer cela aux Français. Vous ne devriez pas être méprisé comme si vous aviez déjà pris votre décision. L’élection présidentielle est une élection très importante à laquelle les Français aiment et aiment participer, pour exprimer leurs décisions, leurs espoirs, leur colère en votant pour un homme ou une femme et des idées. On peut remettre en question cette méthode de vote. Nous, communistes, faisons cela. Mais aujourd’hui, c’est là. Personnellement, je refuse de regarder ces élections présidentielles comme si le second tour était déjà écrit. Au contraire, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que ce duel n’existe pas. Avant le deuxième tour, vous devez faire le premier. Un an avant l’élection présidentielle de 2017, qui pourrait dire que le candidat de droite serait Fillon et serait disqualifié? Qui pourrait dire à l’avance que le candidat PS serait Benoît Hamon, qu’il fusionnerait avec les Verts et qu’une candidature conjointe entre les Verts et le PS rapporterait 6%? Laissons les Français saisir ce grand débat national avec tous les moyens possibles.
Mais qui pourrait dire dans le dossier régional avant le premier tour que le candidat socialiste Pierre de Saintignon se retirerait pour bloquer le candidat FN? Une décision qui a soudainement conduit à la disparition de l’opposition de gauche dans un demi-cercle.
Sûr. Le but de ces élections régionales est de lutter contre le cou des duels que les libéraux veulent nous imposer, car pour eux le FN sert cet objectif, il sert de repoussoir, il sert à attraper la colère et à la conduire dans une impasse. . Il faut déconstruire ce discours et créer toutes les conditions pour que les forces de gauche et les écologistes puissent accéder au second tour grâce à une liste unique et que cette liste soit retenue et gagnée. C’est possible.
Le samedi 20 février, environ 80 étudiants ont bénéficié du rassemblement activiste communiste mené par François Larivière, membre de l’Union des étudiants communistes, et de la section PCF de Douaisis. Cet après-midi ils ont distribué de la nourriture, mais aussi (…)
Europe Ecologie Les Verts, Génération.s, le Parti communiste français, le Parti radical de gauche, le Parti socialiste et Place publique ont fait une déclaration commune publiée le 24 février à l’appui du secteur culturel.
« Déjà une année où le monde culturel a souffert de la crise sanitaire liée à l’épidémie de (…).
Dans un communiqué publié la veille de la visite ministérielle, la section Côtes de Dunkerque du PCF a publié un communiqué dans laquelle ils ont rappelé que «si les habitants de la commune de Dunkerque sont plus touchés qu’ailleurs, c’est davantage à cause du carrefour de la position de notre territoire que (…)
Sous le Pour le 100e anniversaire de le Parti communiste français, le collectif culturel de la Fédération du Nord a mis en place des ateliers d’écriture. Ils ont commencé en octobre et dureront jusqu’en mai 2021. Le retour est prévu pour juin. Liberté Hebdo, partenaire de l’opération, publie régulièrement un (…)
Lors de la séance plénière du ministère du Nord le lundi 15 février, Didier Manier, président du Groupe socialiste, radical et civique, et Charles Beauchamp, président du groupe communiste, citoyens et alliés, une motion commune pour créer un «jeune RSA» à (…)
La municipalité de Grenay (PCF) prépare une nouvelle étape vers la solidarité avec la Peuple palestinien La communauté que Salah Hamouri (2010) et Georges Ibrahim Abdallah (2012) ont fait de « citoyen d’honneur » se prépare en fait à un partenariat avec Bardala (Cisjordanie). (…)
Un accord, rapide Le les négociations ont été longues, mais elles étaient sur la bonne voie: lors des élections régionales dans les Hauts-de-France, le Parti communiste, le Parti socialiste et La France insoumise sont parvenus à un accord avec la mise en place d’un joyau Liste solitaire dirigée par Fabien Roussel, député (…) marqué.
Europe écologie Les Verts, Génération.s, le Parti communiste français, le Parti radical de gauche, le Parti socialiste et Place publique ont publié le 24 février une déclaration commune en faveur du secteur culturel.
« Déjà une année où le monde culturel a souffert de la crise sanitaire liée à l’épidémie de (…).
» Pas de dernière chance! C’est le message que le ministre de la Santé Olivier Véran a donné lors de sa visite à Dunkerque le 24 février. Dans cette zone, le taux d’incidence de la contamination par Covid-19 a dépassé 900 pour 100 000 habitants et la variante anglaise y est arrivée (…)
Ref: https://libertehebdo.fr