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World news – FR – Bourvil : les grands films d’un génial comique troupier devenu tragédien

Faux-naïf face à de Funès dans Le Corniaud de Gérard Oury ou Commissaire inflexible dans Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, ses talents de comédien restent gravés, cinquante ans après sa mort, dans l'esprit des Français.

Faux-naïf face à de Funès dans Le Corniaud de Gérard Oury ou Commissaire inflexible dans Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, ses talents de comédien restent gravés, cinquante ans après sa mort, dans l’esprit des Français.

L’épatante naïveté d’un Corniaud qui ne s’en laisse pas conter par la rouerie de Louis de Funès dans la comédie de Gérard Oury; la force d’un bûcheron qui n’hésite pas à se battre avec Lino Ventura dans Les Grandes Gueules de Robert Enrico; le charme d’un homme simple qui finit par séduire Michèle Morgan dans Fortunat d’Alex Joffé; un commissaire aussi intelligent qu’obstiné dans Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville… cinquante ans après sa mort, survenue le 23 septembre 1970, la figure de Bourvil est toujours aussi présente dans le cœur des Français.

Il avait débuté sur des scènes de village. Il imitait son modèle, Fernandel. Devenu vedette, il croisera le fer avec lui, plus tard, dans La Cuisine au Beurre. Il y jouait un restaurateur qui préparait des soles normandes. Fernandel préférait la Bouillabaisse. Le Nord et le sud, deux France, mais un même humour.

Pour La Traversée de Paris en 1956, Claude Autant-Lara voulait convaincre Jean Gabin d’incarner Grangil. D’abord rétif à l’idée de jouer dans cette adaptation de la nouvelle de Marcel Aymé le cinéaste abattit une carte maîtresse: «Bourvil sera votre partenaire.» L’argument sera décisif et la réponse du monstre sacré ne se fit pas attendre: « Si c’est Bourvil, je signe tout de suite.»

Dans les années 60, Bourvil alternera les rôles dramatiques et comiques avec une déconcertante facilité. Deux fois il jouera les commissaires intègres: d’abord face à Pierre Brasseur dans Les Bonnes Causes de Christian-Jaque puis face à Alain Delon dans Le Cercle Rouge, l’un des meilleurs polars de Jean-Pierre Melville.

Et puis, il y aura ses fameux duos avec Louis de Funès: Le Corniaud et La Grande Vadrouille. Gérard Oury, le réalisateur, trouva là, en associant ces deux génies de la comédie, la martingale idoine de la comédie cinématographique. Danièle Thompson, fille et coscénariste de Gérard Oury expliquera parfaitement dans son ouvrage Mon père, l’As des As, l’alchimie de cet alliage détonnant: «Cette espèce de mépris du riche envers le pauvre, cette arrogance du puissant, en plus un voyou, envers cet honnête homme du peuple, cette opposition entre la France d’en haut et la France d’en bas, c’est très ancré dans la culture française.»

Ces deux succès – Le Corniaud attira 12 millions de spectateurs et La Grande Vadrouille 17 millions-, aurait dû en amener un troisième, La Folie des grandeurs. Bourvil devait jouer Ruy Blas, le valet intelligent et facétieux créé par Victor Hugo. Le destin en décidera autrement, le 23 septembre, André Raimbourg, le plus modeste des grands acteurs, nous quittait pour rejoindre à jamais le paradis des saltimbanques.

De Garou-Garou, le passe-muraille de Jean Boyer au Cercle rouge de Jean-Pierre Melville en passant par Le Corniaud, La Grande Vadrouille et Le Cerveau de Gérard Oury (face à Belmondo!) et Un drôle de paroissien de Jean-Pierre Mocky, Le Figaro présente, ci-dessous, une sélection des films les plus marquants de Bourvil.

Garou-Garou, le passe-muraille de Jean Boyer, en 1951, inspiré de la nouvelle Le Passe-muraille de Marcel Aymé, dialogue de Michel Audiard, avec Bourvil, Joan Greenwood, Gérard Oury…

La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara sorti en 1956, inspiré de la nouvelle de Marcel Aymé Traversée de Paris (1947), avec Jean Gabin, Bourvil, Louis de Funès…

Le Chanteur de Mexico de Richard Pottier, en 1956, adaptation de l’opérette créée en 1951 par Francis Lopez, avec Luis Mariano, Bourvil, Annie Cordy, Fernando Rey…

La Jument verte de Claude Autant-Lara, en 1959, adapté du roman de Marcel Aymé, avec Bourvil, Francis Blanche, Sandra Milo, Georges Wilson, Julien Carette…

Le Jour le plus long , en 1962, réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck, d’après l’œuvre de Cornelius Ryan, avec John Wayne, Robert Mitchum, Bourvil, Henry Fonda, Curd Jürgens, Arletty…

Les Grandes Gueules de Robert Enrico, en 1965, avec Bourvil, Lino Ventura, Marie Dubois, Michel Constantin, Jess Hahn…

La Grande Lessive (!) de Jean-Pierre Mocky, en 1968, avec Bourvil, Francis Blanche, Jean Tissier, Roland Dubillard, Michael Lonsdale…

Le Mur de l’Atlantique de Marcel Camus, en 1970, avec Bourvil, Peter McEnery, Sophie Desmarets, Jean Poiret…

Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, en 1970, avec Alain Delon, André Bourvil, Gian Maria Volonte, Yves Montand, François Périer…

BOURVILLE était bien le plus modeste des grands acteurs ,le plus drôle et le plus touchant .

immense comédien quipouvait tout jouer et passer de la tristessse au rires avec une facilité naturelle, je me souviens très bien du mercredi 23 septembre 1970, j’avais tout juste 8 ans ma maman était très triste d’apprendre ce matin là, comme des milliers de français qui partaient travailler, la mort d’André Raimbourg dit Bourvil. Il était partis très tôt, trop tôt dans la nuit a 0h50 d’un cancer des os aprèsune longue agonie. Mes deux films La traversée de Paris et le Cercle rouge bouleversant.


SOURCE: https://www.w24news.com

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