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World news – FR – Ce que l’on sait des conditions de la libération de Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin

Cinq jours après la libération de Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin et deux otages italiens par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, en échange de co

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Cinq jours après la libération de Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin et deux otages italiens par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, en échange de combattants djihadistes, de nombreuses questions entourent encore cet échange

On en sait un peu plus chaque jour sur les jihadistes libérés en échange des quatre otages On connaît désormais leur nombre Après avoir longtemps déclaré prudemment qu’il y en avait plusieurs dizaines, on sait désormais avec certitude qu’il y en avait plus de 200 Deux cent et six est le chiffre le plus fiable, même si certains acteurs s’en tiennent à 204 Il faut dire qu’ils ont été extraits de la Maison centrale d’arrest de Bamako notamment, mais aussi des cellules de la Sûreté de l’Etat, les services de renseignement maliens, pour qui la culture de le secret est une condition de travail

On en sait aussi plus sur l’identité des personnes libérées Les négociations s’éternisent sur ce sujet et beaucoup de choses ont été dites puis démenties On sait qu’il y avait quelques cadres parmi eux, dont des personnes impliquées dans les attentats les plus sanglants qui ont marqué le Mali et la région: la Terrasse à Bamako, les Byblos à Sévaré, Grand Bassam en Côte d’Ivoire, Ouagadougou au Burkina Certains des libérés des détenus faisaient donc partie des assaillants ou organisateurs de ces

Pour le reste, ce sont surtout de petites mains Certains prétendent même qu’il y avait des innocents Il faut dire qu’il y en a très peu, dans les prisons maliennes, parmi tous ceux qui sont soupçonnés d’appartenir à des groupes terroristes, d’avoir effectivement été traduit devant un juge En tout cas, plus de 200 personnes sont désormais libres grâce à cet échange Et ceux qui ne sont pas des personnalités importantes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans lui sont désormais pour le moins redevables. Ils amplifient donc encore plus la menace terroriste, au Mali et dans les pays voisins

Tout le monde est très content de la libération des otages mais l’arbre ne peut pas cacher la forêt Sur les plus de 200 personnes libérées, toutes n’étaient pas des terroristes Il y en a beaucoup qui ont été détenues arbitrairement et ces personnes quelque part en sont reconnaissantes qui les a libérés Et sont devenus des terroristes potentiels, parce qu’ils ont été arbitrairement détenus

Le GSIM est une coalition de groupes djihadistes dirigée par les Touareg maliens Iyad Ag Ghali, le fondateur d’Ansar Dine, et dirigée par al-Qaïda au Maghreb islamique. Les négociations du côté djihadiste n’ont pas été menées par Iyad Ag Ghali, mais un de ses bras droit: Seidane Ag Hitta, tristement connu pour son implication dans l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal en 2013, mais aussi, directement ou indirectement, dans d’autres cas d’otages au Sahel

A propos d’une rançon potentielle, on ne sait presque rien Un classique des libérations d’otages On peut le voir plus clairement généralement bien plus tard Cette rançon pourrait atteindre, selon diverses sources et observateurs, 10 à 20 millions d’euros Difficile de confirmer cette information avec certitude , tout comme il est très difficile de dire qui a mis la main dans sa poche entre la France, le Mali, l’Italie ou le Vatican Le Qatar, pendant un certain temps, a même été mentionné

Selon l’Elysée, le rôle de la France dans cette affaire est avant tout secondaire Il est certain que l’initiative et la conduite des négociations sont à la hauteur des autorités maliennes Ils avaient démarré et progressé sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta et a continué à se concrétiser après le coup d’État militaire du 18 août

Selon un article de Médiapart, ces négociations auraient même pu aboutir cet été si la France n’était pas intervenue pour lier le sort de Sophie Pétronin à celui de Soumaïla Cissé, afin que la seconde ne soit pas libérée sans le premier What Paris nie Tout comme il nie avoir payé une rançon

De l’autre côté, les djihadistes prétendument libérés, la France avait-elle un droit de regard? C’est la force française Barkhane qui arrête la majorité des terroristes qui remplissent les prisons maliennes Paris affirme ne pas en avoir eu connaissance, ni avoir eu son mot à dire sur les termes de la négociation Mais il est encore trop tôt pour prétendre répondre à toutes les questions posé par ce genre de cas

Mali: plus de dix soldats tués dans deux attaques successives dans le centre du pays

Mali, Soumaïla Cissé, Union pour la République et la Démocratie, Sophie Pétronin, Ibrahim Boubacar Keïta

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SOURCE: https://www.w24news.com

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