Après un dernier match 7 complètement fou entre Denver et les Los Angeles Clippers, les demi-finales de la Conférence Ouest ont rendu leur verdict mercredi dernier. Contre toute attente, ce sont finalement Denver Nuggets qui affronteront les Los Angeles Lakers ce vendredi soir. Décryptage d’une série qui s’annonce des plus passionnantes.
En remontant un déficit de deux matchs à deux reprises contre le Jazz puis contre les Clippers, l’effectif dirigé par Michael Malone est en véritable symbiose depuis le début des playoffs. Denver n’a absolument rien à perdre avant d’affronter les Lakers. Fort d’un collectif très polyvalent mené par son spectaculaire tandem Jokic-Murray bien suppléé par Michael Porter Jr, les Nuggets sont en pleine confiance mais physiquement très émoussés. En participant à deux matchs 7 décisifs au 1er puis au 2e tours, ces derniers ont accumulé un certain niveau de fatigue non négligeable à ce stade de la compétition qui peut leur être préjudiciable. Avec un cinq majeur remodelé marqué par présence du très athlétique Jerami Grant en tant que titulaire, les Nuggets sont beaucoup plus efficaces. Un équilibre a été trouvé au niveau du banc avec les précieux Monte Morris et Paul Millsap qui se partagent le rôle de sixième homme à la mène et à l’intérieur.
A contrario de la franchise du Colorado, les Lakers, favoris sur le papier, sont quant eux beaucoup plus frais physiquement. Après avoir été menés 1-0 dans chaque série, LeBron James et ses coéquipiers ont systématiquement renversé la vapeur pour s’imposer en quatre rencontres. Seul point négatif, l’équipe dirigée par Frank Vogel ne s’est pas préparée à affronter les Nuggets puisqu’ils ont anticipé une victoire des Clippers, leurs rivaux de Los Angeles en demi-finale. En possédant l’un des effectifs les plus expérimentés de la ligue que ce soit dans le cinq majeur ou sur le banc, les Lakers semblent imperturbables.
Avec près de 30 points par match dont certaines marques à plus de 50 points depuis le début des playoffs, Jamal Murray réalise des performances historiques dignes d’une superstar. Reconnue comme l’une des équipes les plus défensives de la ligue, les Clippers n’ont rien pu faire face au meneur américain. Capable de scorer du premier jusqu’au dernier quart-temps, Murray s’est remarqué par sa redoutable efficacité dans le « money time ».
Face à lui, il aura fort à faire avec le retour presque inespéré d’un ancien All-Star, Rajon Rondo. Celui que certains voient comme le facteur X de la série réalise des playoffs remarquables comme en témoigne son niveau de jeu face aux Rockets. Très expérimenté et bon défenseur, Rondo devra contenir la fougue et le talent offensif de Jamal Murray, son opposant direct au poste de meneur. Si certains arrières pourront lui donner un coup de main comme Green ou Caldwell-Pope, Rondo sera sous le feu des projecteurs durant cette série.
Cette série donne lieu à un affrontement atypique entre deux monstres offensifs que sont Anthony Davis et Nikola Jokic, que l’on peut considérer comme les deux meilleurs intérieurs de la ligue. Malgré deux styles de jeu très différents, les deux pivots partagent le même talent pour créer et scorer en attaque ce qui promet une immense bataille. Tous les deux option numéro une en attaque dans la raquette, ils seront serrés de près par les intérieurs adverses. L’armada défensive des Lakers pourra compter sur ses « big men » peu utilisés contre Houston. Avec la présence dans ses rangs des expérimentés Dwight Howard et Javale McGee, les Lakers ont des atouts pour contrer Jokic.
Le géant serbe n’est pas non plus isolé et pourra compter sur le soutien de Mason Plumlee et Millsap pour l’aider à défendre sur Anthony Davis. Le « Joker », très adroit depuis le début des playoffs, devra une nouvelle fois rééditer ses exploits pour espérer une victoire des siens. Son impact physique étant primordial, Jokic devra élever son adresse à 3 points pour s’économiser physiquement et ainsi éviter le contact physique avec Davis, bien plus mobile que lui.
Étudiant à Sciences Po Lille, fan incontesté de la régularité de Jordan Poole, de l’hygiène de vie de Michael Beasley et bien évidemment du shoot à 3 points de Lonzo Ball.
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