L’annonce a été faite par Éric Mansuy, le directeur général d’ENEO-Cameroun.
Ces dernières années, le gouvernement Camerounais a financé la construction de plusieurs infrastructures censées améliorer la fourniture en énergie électrique sur l’ensemble du territoire national. Barrages hydroélectriques, centrales électriques etc. Malheureusement tous ces investissements, dont certains sont en cours de réalisation et d’autres terminés, n’ont pas amélioré l’offre énergétique. La plupart des grandes villes camerounaises sont encore sujettes à des délestages intempestifs. À titre d’exemple, le mardi 2 février 2021, plusieurs quartiers de la ville de Yaoundé ont été plongés dans le noir pendant toute la journée pour des raisons inconnues.
À ENEO-Cameroun, l’operateur du service de l’électricité au Cameroun, on est conscient de cette situation. Eric Mansuy, le directeur général de cette entreprise parapublique, a annoncé que des sommes colossales vont être investies dès cette année pour y remédier progressivement.
«On a besoin de 500 milliards de FCFA pour développer le secteur de l’électricité au Cameroun. Avec les 100 milliards de FCFA que nous avons levé nous allons commencer par le plus urgent. Ce qui va être visible pour les camerounais, c’est le remplacement des poteaux en bois par un mix de poteaux en béton et métalliques. C’est déjà visible le long des routes. On a commencé par Douala et Yaoundé et les grandes villes, ça va continuer aussi en brousse ou des poteaux parfois défectueux vont être remplacés par des poteaux en béton fabriqués au Cameroun puisqu’on ouvre une filière camerounaise de poteaux béton. Deuxième ambition qui va être visible pour les ménages, c’est le développement des compteurs à prépaiement. Nous avons installé 50 000 en 2020, on veut en installer 200 000 l’année prochaine. Ce sont des compteurs qui permettent aux clients de mieux contrôler, de mieux maitriser leur consommation d’électricité», a-t-il déclaré le mardi 2 février 2021 au 20h30 de la CRTV.
Toutefois, ces projections optimistes n’auront pas une grande incidence sur la problématique des délestages qui vont continuer malgré tout. Du moins, jusqu’à ce que ENEO renforce la qualité de son réseau de distribution
«Le problème du Cameroun ce n’est pas un problème de production. Le problème du Cameroun c’est un problème de qualité du réseau, de qualité du service à la clientèle. Pour les camerounais, le grand changement ça va être la manière donc ENEO s’occupe de ses clients», a-t-il ajouté.
Source: Cameroon Info