L’avocat et militant des droits de l’homme, Me Akéré Muna, exprime son indignation suite à la condamnation d’Amadou Vamoulke, ancien directeur général de la CRTV, à 20 ans de prison pour détournement de fonds. Cette décision fait suite à un procès marqué par 178 renvois et soulève de nombreuses questions quant à l’équité du jugement.
Une affaire complexe et controversée
Le cas d’Amadou Vamoulke est loin d’être clair. Initialement accusé de détournement de 16 milliards de francs CFA, le montant a été réduit à 2 milliards dans le verdict final. Cependant, ce montant correspondrait à des créances impayées datant de l’époque de son prédécesseur, et non à des fonds détournés par Vamoulke lui-même. Le comptable de la CRTV aurait classé ces créances comme des mauvaises créances, sans lien direct avec Vamoulke.
Un homme intègre et dévoué
Me Akéré Muna met en avant l’intégrité et le sens du devoir d’Amadou Vamoulke. À son arrivée à la tête de la CRTV, Vamoulke avait volontairement réduit son propre salaire et ses avantages, ainsi que l’enveloppe destinée aux membres du conseil d’administration. Son éthique rigoureuse lui a valu le surnom de « Monsieur Propre des Médias Publics ».
Un soutien national et international
Outre les soutiens nationaux, la situation d’Amadou Vamoulke a attiré l’attention de la communauté internationale. Les Nations Unies ont appelé à sa libération, et des organisations professionnelles et de droits de l’homme dans plus de 40 pays se sont mobilisées en sa faveur.
Mot de la rédaction:
Cette affaire met en lumière les failles du système judiciaire et soulève des interrogations sur l’équité des jugements au Cameroun. L’écart entre l’intégrité de Vamoulke et la corruption endémique dans certains secteurs du pays est frappant. La condamnation de Vamoulke semble injuste et symbolise la lutte contre la corruption et l’injustice dans le pays.
L’équipe de rédaction de Cameroon Magazine.
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