Annoncé mort plusieurs fois dans des publications sur les réseaux sociaux, le chef de l’Etat, il y a quelques années, annoncé la date de ses funérailles.
Le message semblait ne pas avoir été compris à l’époque. Mais avec recul, Biya n’était-il pas en train de donner aux Camerounais, la date de ses funérailles, et par conséquent de son décès un 9 juin 2004 à Nsilamen ?
Un 09 juin 2004, Paul Biya atterrissait à Yaoundé, à l’aéroport de Nsimalen. Le chef de l’Etat revenait d’un voyage de plusieurs mois en Europe, principalement en Suisse. Le caractère trop long de son séjour faisait courir des rumeurs selon lesquelles, le chef de l’Etat est mort.
Descendu de l’avion, Paul Biya ne s’est pas prié pour répondre à ceux qui parlaient déjà de ses funérailles.
« Des gens s’intéressent à mes funérailles. Je leur donne rendez-vous dans 20 ans », avait déclaré Paul Biya ce 09 juin 2004. Pouvait-on lire à la manchette du journal Mutations.
Simple calcul, si l’on ajoute 20 ans à 2004, cela fait en tout 2024. En d’autres termes, Biya affirme qu’il vivra jusqu’en juin 2024, c’est à dire dans deux ans. Il aura 91 ans.
Le Dossier médical de Biya
Alors que plusieurs médias occidentaux et locaux l’annonçaient gravement malade et hospitalisé en Suisse Paul Biya est rentré au Cameroun le 19 mai 2022 bien portant avec de l’énergie à revendre. Le chef de l’Etat âgé de 89 ans, a d’ailleurs présider le lendemain, le défilé militaire et civil du 20 mai. Durant de longues minutes, Paul Biya s’est tenu droit débout pour saluer les troupes. Pour relever ce défi, le président de la République a été contraint de passer quelques jours sa clinique préférée de Genève.
Selon un médecin précédemment consulté par Jeune Afrique, Paul Biya souffrirait d’hyperplasie de la prostate, une maladie causée par l’augmentation de la taille de la prostate causée par une prolifération (hyperplasie) des cellules dans la prostate. Pathologie constatée chez des personnes âgées de plus de 50 ans, l’ hyperplasie de la prostate provoque entre autres des besoins pressants ou soudains d’uriner, des difficultés à contrôler la vessie (incontinence), ce qui peut entraîner des fuites urinaires.
« Le bulletin de santé du président camerounais est un secret bien gardé. Confidentialité que lui assurent les cliniques privées suisses qu’il fréquente lors de ses séjours helvétiques réguliers. Lorsque les soins exigent qu’il se rende dans un hôpital, le pavillon concerné met en congé, le cas échéant, son personnel d’origine africaine.
Selon un professeur en médecine générale d’origine camerounaise qui l’observe de loin depuis des décennies, le patient Biya est un octogénaire bien conservé mais, à 84 ans (sic 89 ans), « il est fort probable qu’il souffre d’hyperplasie de la prostate, ce qui est normal pour son âge », rapporte Jeune Afrique.
Bonne hygiène
Jeune Afrique précise cependant que Paul Biya ne souffre pas d’AVC comme l’indiquent certaines sources. Le président camerounais doit sa remarquable forme à son hygiène de vie. « À la démarche du chef de l’État, moins alerte ces dernières années, on devine quelques problèmes articulaires, et sa difficulté à gravir un escalier laisse penser à une arthrose. Certes, la télévision nationale a interdiction de le filmer de trop près, mais cela se voit, il n’a jamais eu recours à la chirurgie plastique du visage, contrairement à certains de ses homologues.
Chez cet amateur de cyclisme, le visage ne présente aucun stigmate d’accident vasculaire cérébral, selon le même médecin. Sa longévité tient à son hygiène de vie : peu mondain, il mange sobrement, même s’il est un amateur de vin. Les multiples rumeurs sur son état de santé le font sourire et il arrive qu’il en joue », raconte jeune Afrique.
Source:camerounweb
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