Ils subissent une forte pression des forces de l’ordre dans les villes de Maroua et Garoua.
Depuis hier mercredi 3 août 2022, Hamadou Habibou, l’initiateur de la marche, est porté disparu après la libération de Mohamadou Bouba arrêté pendant 48 heures par la gendarmerie de Garoua.
Depuis hier vers 11 heures, la famille de Hamadou Habibou est inquiète. Elle ne peut pas le joindre. Il est le président de la Confédération des associations de jeunes solidaires du Cameroun (Cajsc) pour l’Extrême-Nord, principal initiateur de la marche du 12 août 2022 réclamant la libération de M. Marafa Hamidou Yaya, Amadou Vamoulké et Iya Mohamed.
Lorsqu’il a quitté le domicile familial à Meskine, une banlieue de Maroua hier matin, son téléphone n’est pas disponible. « Il m’a appelé pour me dire qu’il était suivi et qu’il recevait des menaces au téléphone. Il était 11 heures. Je l’ai rappelé vers 13h et son téléphone n’a pas sonné », confie un de ses amis, joint au téléphone par Le Jour.
Sa famille est occupée. L’inquiétude et la peur sont visibles sur les visages de ses parents et de ses frères. « Nous sommes inquiets. Le téléphone de Hamadou ne sonne pas. Il a quitté la maison vers 10 heures du matin et il revient toujours prier ici à Meskine. Là, il est presque 20 heures, nous n’avons pas de nouvelles de lui. Même ses amis et les camarades que nous avons contactés ne savent pas où il se trouve »dit MB, un de ses frères.
Selon plusieurs de ses amis contactés par votre journaliste, Hamadou Habibou, l’initiateur de la marche du 12 août 2022 réclamant la libération de certains prisonniers de l’opération Épervier, était recherché et suivi par des agents des forces de sécurité. ville de Maroua. Ce dernier a assuré que certains de ses camarades et amis étaient prévenus. Hier vers 22 heures, Hamadou Habibou, le visage tuméfié, a été retrouvé derrière le commissariat du 4ème arrondissement de Maroua dans le quartier Houro-Tchédé. « Il gisait inconscient dans l’herbe. Des passants l’ont trouvé et l’ont ramené chez lui. Il ne se sent pas bien. Son visage est enflé, il est fatigué. On ne sait pas ce qu’on lui a fait. »révèle un membre de sa famille.
Selon diverses sources, le responsable de l’association Cajsc a été appelé par un militaire du 1er bataillon de réaction rapide (Bir) de Maroua-Salak, lui disant de le rejoindre dans son bureau. Contacté, l’étudiant en master de la Faculté des sciences juridiques et politiques explique : « J’ai été approché par une connaissance militaire de Bir qui m’a dit que j’étais recherché. Il m’a demandé de le rencontrer dans son bureau à Salak. Une fois au camp de Bir, mon ami m’a laissé dans son bureau. Puis des hommes cagoulés sont entrés et m’ont conduit vers une destination inconnue. Je ne sais pas ce qui s’est passé après ça. J’ai des maux de tête dans tout mon corps », il dit. Et d’ajouter : « Moi aussi je suis fatigué. Je vais me reposer. Me voilà chez moi. »
La disparition de ce jeune leader associatif intervient quelques heures seulement après la libération d’un autre membre de la Confédération des associations de jeunes solidaires avec le Cameroun (Cajsc), arrêté lundi dernier par des éléments de la brigade de gendarmerie de Garoua 1er à Poumpoumré. Il a été interviewé pendant plus de 48 heures sur les véritables motivations de la marche du 12 août 2022 et les parrains de cette marche. C’est le mercredi 3 août 2022 vers 14 heures que ledit Mohamadou Bouba a été libéré par la gendarmerie.
Pour rappel, les deux jeunes leaders du Cajsc ont entamé une marche pacifique le 12 août 2022 pour remercier le président de la République pour la libération de Basile Atangana Kouna, l’ancien ministre de l’Eau et de l’Energie qui a été condamné pour détournement de fonds publics . La Confédération des associations de jeunes solidaires avec le Cameroun (Cajsc) a voulu demander simultanément la libération de Marafa Hamidou Yaya, Amadou Vamoulké et Iya Mohamed.
Adolarc Lamissia / 237online.com
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