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Cameroun – Brainstorming : l’Université de Dschang réfléchit à l’agriculture de deuxième génération

La saison des Grandes Conférences de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) s’est ouverte le 28 novembre par une table ronde sur le thème : « L’agriculture de deuxième génération : de la conception à la mise en œuvre pour l’émergence du Cameroun ».

Le concept d’« agriculture de deuxième génération », évoqué pour la première fois en 2011 par le président Paul Biya, était au centre du débat le 28 novembre 2021 à l’université de Dschang. C’était à l’occasion de l’ouverture de la saison des Grandes Conférences de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agronomiques (FASA). « Il était important que la vision institutionnelle ressorte clairement, nous l’avons entendu de la part des utilisateurs de cette affaire. Parce que notre rôle de formateurs est de veiller à ce que nous puissions former nos étudiants dans le respect de ces consignes. Le concept d’entrepreneuriat est bien sûr un concept qui est déjà très fortement soutenu au niveau de notre branche. Cela devient plus », a expliqué le doyen de la FASA, Dieudonné Lucien Bitom.

Le recteur de l’université de Dschang, le professeur Roger Tsafack Nanfosso, a écarté l’importance des Grandes Conférences dans la vie de l’université avant de relever leur impact possible dans un contexte national de mise en œuvre d’une agriculture de deuxième génération.

Lui et d’autres intervenants agricoles ont pris la parole. Parmi eux Jean-Pierre Mvondo Awono, doyen de la faculté d’agriculture et de médecine vétérinaire de l’université de Buea. Tout en précisant que nous développons l’agriculture camerounaise, il insiste sur le fait que : « Il est important, à mesure que nous avançons, de faire une évaluation qui nous permet de voir où nous devons aller. »

Charles Noël Nka, inspecteur n°1 au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a présenté l’évolution de la question de l’agriculture de deuxième génération au Cameroun. Il rejetait ainsi la vision politique de l’État sur les questions agricoles. L’ingénieur agronome et consultant international Rigobert Elarion Mbahe s’est intéressé à la perception des petits exploitants de l’agriculture de deuxième génération. Il a expliqué qu’un écart important subsiste entre eux et les décideurs dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière agricole au Cameroun. Pour lui, une relance de l’agriculture au Cameroun passe par une coopération efficace entre les acteurs dans la mise en œuvre de la politique agricole au Cameroun. ol insiste fortement sur le fait que les acteurs clés de l’agriculture, en particulier ceux des zones rurales, sont toujours dans des situations précaires. Selon lui, cela justifie leur délocalisation massive vers les villes.

Quant au Professeur MVONDO AWONO Jean Pierre, Doyen de la Faculté des Sciences Agricoles et Vétérinaires de l’Université de Buea, il met en lumière la perception de l’ASG par les agronomes. Pour lui, il faut que les agronomes disposent d’une marge de manœuvre financière, largement mobilisable eux-mêmes, afin de disposer des ressources nécessaires au développement de l’agriculture. A titre d’illustration, il note qu’il y a une pénurie de 440 000 tonnes de riz en production au Cameroun. Les produits de notre agriculture restent pour l’essentiel ceux de la période coloniale.

Les agronomes estiment qu’il est urgent d’améliorer la perception de l’agriculture et de développer des politiques d’attraction des jeunes, de renforcer l’enseignement agricole en adaptant les calendriers académiques aux exigences écologiques, d’augmenter le système alimentaire pour soutenir une production locale compétitive, et d’intégrer la formation et recherche agronomique dans le secteur agricole. Ils prônent la multiplication des caisses d’épargne dans les zones périphériques pour y garder l’argent et l’utiliser pour développer l’agriculture dans les zones rurales. Ils prônent également la promotion du dialogue et de la coopération entre producteurs.

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