Cameroun : Brenda Biya, une égérie LGBT+ qui bouscule le pays

Brenda Biya, fille du président camerounais, originaire de Suisse, a récemment choqué et fasciné le Cameroun en faisant son coming-out sur les réseaux sociaux. Cette annonce audacieuse, dans laquelle elle embrasse amoureusement une femme, a immédiatement provoqué une vague de réactions passionnées à travers le pays.

Depuis son refuge en Suisse, Brenda Biya a choisi Instagram pour partager son amour avec Layyons Valença, une Brésilienne, sous le regard fasciné de milliers de ses abonnés. La légende, « Je suis fou de toi et je veux que tout le monde le sache », fut un cri du cœur qui attira immédiatement l’attention internationale. Déjà connue sous le nom de King Nasty sur TikTok, Brenda a précédemment révélé sa fluidité de genre, un détail qui a ajouté une dimension supplémentaire à son annonce.

Au Cameroun, l’homosexualité reste un sujet tabou et est même punie par l’article 347-1 du Code pénal. Les personnes accusées de relations homosexuelles risquent jusqu’à cinq ans de prison et d’importantes amendes. Les autorités, Paul Biya en tête, appliquent strictement cette loi et surveillent de près toute mention ou allusion à la communauté LGBT+.

Les premières réactions à la déclaration de Brenda Biya ont été variées, les politiciens populistes utilisant l’affaire pour alimenter leur rhétorique contre l’ingérence culturelle occidentale. Cependant, cela a également suscité un soutien inattendu et des appels à la tolérance de la part des militants LGBT+ et des personnalités internationales.

Malgré les défis et les risques encourus, certains voient en Brenda Biya une figure symbolique potentiellement capable de catalyser le changement. Des militants tels que Shakiro, une célébrité transgenre exilée, la voient comme une voix qui peut contribuer à sensibiliser et à mobiliser pour la décriminalisation de l’homosexualité au Cameroun.

Le chemin vers une adoption complète et une réforme législative reste difficile, mais l’annonce courageuse de Brenda Biya pourrait marquer un tournant crucial dans le débat sur les droits LGBT+ au Cameroun.