La liberté de la presse est en danger au Cameroun, où les journalistes sont confrontés à des menaces de mort, des meurtres et des intimidations. Les récentes disparitions et assassinats de journalistes tels que Martinez Zogo et Jean Jacques Olabebe ont plongé la communauté journalistique dans un état de peur palpable. La crise anglophone a encore aggravé la situation, plusieurs journalistes étant placés en détention provisoire. Les journalistes ne sont pas autorisés à rechercher, recevoir et diffuser des informations, ce qui saperait les fondements de la démocratie.
Le Cameroun, Etat ayant ratifié les conventions internationales sur le respect des libertés, semble aller à l’encontre de ces mêmes conventions. L’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit la liberté d’expression, est ouvertement violé. Face à ces violations flagrantes de la liberté de la presse, l’UNESCO a appelé les autorités camerounaises à lutter contre l’impunité pour les crimes contre les journalistes. Le Syndicat des Journalistes du Cameroun (Snjc) a lancé l’initiative de « Les mercredis noirs » pour sensibiliser à ces questions et exhorter les autorités à agir.
Malgré les promesses du ministre des Communications, René Emmanuel Sadi, que les crimes contre les journalistes ne resteront pas impunis, des actions concrètes n’ont pas été prises. Le Cameroun, qui a dégringolé dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté d’expression, a encore un long chemin à parcourir pour assurer la sécurité et la liberté de ses journalistes. Le combat pour la liberté de la presse au Cameroun est loin d’être terminé, et il est crucial de rester vigilant face à ces injustices.