Un drame de plus dans le conflit au Cameroun : le 1530ème martyr du NOSO, une mort dans l’indifférence
Éric, fraîchement sorti du lycée Elig Essono de Yaoundé et à peine intégré à la gendarmerie, a été assassiné par des indépendantistes dans le nord-ouest le lundi 13 janvier 2025. Un destin tragique qui s’ajoute à une longue liste de pertes militaires passées sous silence. Ni le ministère de la Défense ni les médias officiels n’ont jugé approprié de rendre publique cette perte. Une habitude macabre qui se répète, aussi bien lors de la crise anglophone que contre Boko Haram. Les statistiques réelles du conflit sont effrayantes : 1 530 militaires officiellement identifiés tués, un véritable bilan estimé à près de 3 000 morts, les jeunes recrues sont envoyées au front sans préparation, des familles pleurées et oubliées. Ce nouveau drame soulève des questions cruciales sur la gestion du conflit et le traitement réservé à nos forces armées. Eric, comme tant d’autres avant lui, méritait mieux qu’une mort anonyme sur un champ de bataille oublié.
Une tragédie ignorée
Dans un pays où les médias officiels sont souvent muets sur les pertes militaires, le cas d’Éric n’est malheureusement pas isolé. Les familles des soldats tombés au front se retrouvent souvent seules, sans reconnaissance ni soutien de la part des autorités. Cette indifférence envers ceux qui donnent leur vie pour la patrie est une tache sombre sur le tableau de la gestion du conflit au Cameroun. Combien d’autres Éric devront encore mourir dans l’oubli avant que des mesures concrètes ne soient prises pour honorer leur mémoire et soutenir leurs proches ?
Des chiffres alarmants
Les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité du conflit qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun. Avec plus de 1 500 militaires tués et un bilan total estimé à près de 3 000 morts, il est clair que la situation est bien plus grave que ce que les autorités veulent bien admettre. Les jeunes recrues, souvent envoyées au front sans une formation adéquate, se retrouvent face à un ennemi déterminé et bien armé. Les familles de ces soldats tombés dans l’indifférence méritent justice et reconnaissance.
Mot de la rédaction:
La mort d’Éric et de tant d’autres soldats dans l’indifférence générale est un rappel brutal de la réalité du conflit qui sévit au Cameroun. Trop souvent, ces hommes et femmes qui se battent pour leur pays sont oubliés, sacrifiés sur l’autel de l’indifférence et de l’incompétence. Il est grand temps que les autorités prennent leurs responsabilités et reconnaissent le sacrifice de ces héros oubliés. Le Cameroun ne peut pas continuer à perdre ses fils et ses filles dans l’indifférence totale. Il est temps que justice soit rendue et que ces martyrs soient honorés comme ils le méritent.
L’équipe de rédaction de Cameroon Magazine
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