La liberté de la presse au Cameroun mise à rude épreuve par les gouverneurs
Dans différentes régions du Cameroun, la liberté de la presse est actuellement menacée par les actions des gouverneurs. Ces mesures drastiques, telles que les gardes à vue et les interdictions, soulèvent des questions sur la régulation des médias et la protection des journalistes dans ce pays d’Afrique centrale.
Le gouverneur du Sud-Ouest contre The Post
Le gouverneur Bernard Okalia Bilai a récemment interdit le journal anglophone The Post pendant un mois dans la région du Sud-Ouest. Cette décision a été prise en raison de la publication des résultats d’un sondage montrant que la majorité des Camerounais seraient en faveur d’un coup d’État. Cette action a été condamnée par Christian Ngah, président de la Cameroon English Newspaper Publisher (Cenpa), qui considère cela comme une intimidation envers les journalistes.
L’Adamaoua : Journaliste en garde à vue
Dans une autre affaire, le gouverneur de l’Adamaoua a placé en garde à vue un journaliste du journal L’œil du Sahel, l’accusant de « propagation de fausses nouvelles ». Cette action a été vivement dénoncée par le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale ainsi que par le syndicat des journalistes du Cameroun (Snjc).
Un silence inquiétant des autorités régulatrices
Le Conseil national de la Communication (Cnc) et le ministère de la Communication sont restés étrangement silencieux face à ces événements. Ce manque de réglementation crée un environnement hostile pour les journalistes, d’autant plus que le Cameroun perd chaque année des places dans le classement de Reporters sans frontières.
Appel pour une autorégulation
La situation actuelle met en évidence le besoin urgent d’un mécanisme d’autorégulation des médias au Cameroun. Les appels de la société civile et des associations de journalistes pour la création d’un tel organe indépendant restent sans réponse.
Un futur incertain pour la presse camerounaise
La liberté de la presse au Cameroun est actuellement en danger. Les actions répressives des gouverneurs sapent la confiance dans le système médiatique, ce qui pourrait avoir des conséquences profondes sur la démocratie et la liberté d’expression dans le pays. Il est urgent de prendre des mesures pour rétablir cette confiance et garantir l’indépendance des médias.
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Marie-Thérèse Nguimbis, 237online.com
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