Si l’on ouvrait des paris sur la première planète sur laquelle on découvrira des formes de vie extraterrestres, Vénus n’aurait pas la cote chez les bookmakers. Et pourtant… Après plusieurs études mettant en relief des « niches » où des microbes pourraient survivre, c’est un nouvel indice potentiel qui est mis en avant dans une étude qui paraît ce lundi après-midi 14 septembre dans la revue « Nature ».
L’équipe emmenée par la professeure Jane Greaves, de l’université de Cardiff (Pays de Galles) a en effet détecté de la phosphine dans l’atmosphère vénusienne, et c’est une grosse surprise. Car il pourrait s’agir d’un indicateur de vie. Même si les auteurs de l’étude prennent d’énormes précautions en évoquant des mécanismes inconnus, cette découverte ne peut qu’alimenter les spéculations sur une vie possible dans les nuages vénusiens.
Un « signe prometteur » de vie ?
Sur Terre, la phosphine (PH3) – un gaz extrêmement toxique pour humains et animaux – présente dans l’atmosphère provient essentiellement de l’activité humaine. Le reste, et c’est là un point capital, est émis par des micro-organismes anaérobies (vivant dans un environnement sans oxygène). Et sur Vénus ? En observant la planète avec le James Clerk Maxwell Telescope d’Hawaï et le grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (Chili), cette équipe a détecté la signature de la phosphine, à des quantités d’environ 20 parties par milliard. Cela peut sembler faible, mais, pour un tel gaz, c’est beaucoup. (lire la suite ici https://www.nouvelobs.com/sciences/20200914.OBS33296/de-la-vie-sur-venus-cette-decouverte-qui-relance-l-hypothese.html#xtor=AD-192-[20200914_venus])